Horticulture - Exportation d’anthuriums : un marché en déclin

L’exportation des fleurs n’est plus rentable de nos jours. Ce qui a poussé  plusieurs compagnies à fermer leurs portes. Même si ce marché est en déclin, certains opérateurs continuent  à persévérer.

Le marché est en plein déclin, affirme Jean Ricardo Botsar, account and administrative officer chez Agrex. La compagnie exporte des anthuriums vers des pays tels que le Japon, le Canada et les États-Unis.  «  Le marché a chuté de plus de 60 %. La raison derrière cette baisse est la compétition globale», fait-il ressortir.

Avis que partage le responsable d’une ancienne compagnie EPZ. « Le marché d’exportation des tiges d’anthurium n’est plus rentable et viable, comme c’est fut le cas il y a une quinzaine années », dit-il. Ce n’est pas le responsable d’une compagnie dans le secteur,  souhaitant  garder l’anonymat, qui dira le contraire. D’ailleurs, il envisage de fermer sa compagnie dans quelques mois car, avance-t-il, l’exportation des anthuriums n’est plus un marché en croissance à Maurice.

Les défis majeurs

Les défis ne manquent pas dans le secteur. « Plusieurs facteurs  affectent le marché d’exportation des anthuriums», font ressortir nos interlocuteurs. D’abord, le fret est exorbitant. De plus, les bonnes variétés de fleurs sont difficiles à trouver et le coût de l’infrastructure est très élevé.

Par ailleurs, la main-d’œuvre est difficile, rare et très coûteuse. « Les fleurs sont davantage écoulées sur le marché local, dirigées principalement vers les grands hôtels du pays », affirment nos interlocuteurs. « Concernant les prix, ils varient selon le choix des clients, soit en moyenne entre Rs 15 et Rs 40 l’unité », indique Jean Ricardo Botsar.