Le ministère du Transport et du Light rail et les moniteurs d’auto-écoles ont engagé un bras de fer concernant les horaires de conduite dans la capitale. Les moniteurs d’auto-école menacent de loger une affaire en justice, afin de réclamer l’abolition des mesures et plus de contrôles policiers.
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Les moniteurs d’auto-écoles crient à l’injustice et réclament le retour à la normale des horaires de conduite. Valeur du jour, ils n’ont pas le droit de donner des formations de 8 heures à 9 h 30 et de 15 heures à 17 h 30, dans les rues de la capitale. Mais les moniteurs d’auto-écoles estiment que cette mesure, introduite en 2018 et revue en 2020, est caduque pour plusieurs raisons. La mesure avait été prise à la suite d’un engagement pris en présence du chef juge Keshoe Parsad Matadeen.
« La raison principale évoquée par le ministère des Infrastructures, en 2018, était la sécurité routière, en raison de la construction du Metro Express. Nous nous sommes pliés à cette mesure, bien qu’une affaire avait été logée devant le tribunal par l’association des moniteurs d’auto-écoles. Mais nous sommes en 2022. La limitation de vitesse a été ramenée à 30 km/h dans les rues de Port-Louis et la mesure des horaires de conduite restrictifs ne tient plus la route », avancent des moniteurs d’auto-écoles.
Plainte
Une affaire pourrait bientôt être logée afin de réclamer l’abolition de cette mesure. « Nous avons toujours été contre l’introduction de ces horaires restrictifs. Car c’est une décision injuste. Il est prouvé que les auto-écoles ne causent aucune obstruction sur la route, car le ‘dual control’ permet au moniteur de démarrer le véhicule aussitôt qu’il s’éteint. Cette pratique ne génère visiblement aucun embouteillage. Ce sont les auto-écoles non enregistrées, dépourvues de ‘dual control’, qui provoquent des embouteillages sur la route », fait comprendre l’association des moniteurs d’auto-écoles.
C’est la raison pour laquelle un des points soulevés dans la plainte devant le tribunal est la présence accrue de la police dans les artères de la capitale, afin de sanctionner sévèrement les moniteurs d’auto-écoles qui opèrent au noir dans des voitures privées. La plainte est en préparation et serait logée dans les jours à venir.
Raisons de sécurité
Au niveau du ministère du Transport et du Light rail, on déclare que l’imposition des horaires de conduite restrictifs a un objectif. C’est d’éviter les embouteillages dans la capitale durant les heures de pointe. « Cette mesure a été introduite, à la suite de plusieurs études menées par des ingénieurs du ministère. Ces derniers ont avancé plusieurs raisons, comme la sécurité routière, entre autres, pour maintenir ces horaires de conduite », précise-t-on.
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