Cela fait un mois que le ‘Shift System’ a été introduit aux urgences des hôpitaux. Les médecins généralistes affectés à ce département sont nombreux à réclamer le retour de l’ancien système, même s’ils doivent cumuler 31 heures de travail.
Le Shift System, introduit le 1er avril dans les cinq hôpitaux régionaux du pays, a contribué à améliorer la qualité du service avec des médecins plus « frais » pour ausculter les patients. Or, un mois après, nous apprenons de diverses sources sous le couvert de l’anonymat que des médecins généralistes sont mécontents et que des Regional Health Directors (RHD) des établissements hospitaliers laisseraient entendre que tout va pour le mieux.
Cette révision des conditions de travail des généralistes pour un système plus souple avait pourtant été souhaitée par leur syndicat. Cela, pour le plus grand bénéfice des patients. Auparavant, les médecins cumulaient jusqu’à 31 heures de travail. Résultat : ils étaient souvent fatigués et manquaient de concentration. Le shift system devait leur offrir des conditions de travail plus humaines.
Rapport défavorable
Mais avec la baisse de salaire que cela a entraînée, c’est maintenant le désenchantement. N’ayant plus d’extra duties à accomplir, ils se sont retrouvés, à la fin d’avril, avec une fiche de paie allégée, soit principalement avec leur salaire de base, selon nos informateurs. Nos sources indiquent que ce vent de mécontentement a été accentué par le rapport « défavorable » du Pay Research Bureau (PRB). Publié quelques jours après l’introduction du shift system, le rapport ne répondrait pas aux attentes des médecins. L’un d’eux, qui a tenu à garder l’anonymat, soutient que le PRB ne fait pas mention de la mise en place du nouveau système pour les généralistes affectés au département des urgences. Idem en ce qui concerne le barème de leurs salaires. « Il y a différents problèmes à résoudre, notamment les conditions de travail des médecins et la révision du shift system. » Les médecins généralistes des urgences se sentiraient même lésés, comparés à ceux postés dans d’autres unités hospitalières : médecine interne, orthopédique, gynécologie… qui continuent de travailler selon l’ancien système. Une autre source indique que nombreux sont ceux qui ont contracté des emprunts et pris des engagements. « Ils se retrouvent aujourd’hui dans une situation délicate, en raison d’une diminution de leur salaire. Il n’y a pas eu suffisamment de consultations entre les médecins et le ministère de la Santé avant l’introduction du shift system, quelques jours seulement après l’annonce faite, fin mars, par le ministre Anil Gayan. » Un de nos interlocuteurs concède, toutefois, que, techniquement, l’introduction du shift system a été une bonne chose. Selon lui, les médecins, qui effectuent désormais moins d’heures de travail, sont mieux dans leur peau tant physiquement que mentalement. « Ils arrivent à mieux se concentrer et à travailler dans de meilleures conditions. »Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !