Hôpital Victoria: le service d’ambulance débordé

L’époux de Saloni s’est blessé au pied après une chute. Depuis, il ne peut pas marcher. Il doit se rendre à l’hôpital tous les trois mois et, à chaque fois, Saloni doit remplir un formulaire pour qu’une ambulance vienne le chercher à son domicile. « Sauf que souvent, l’ambulance nous fait faux bond », affirme-t-elle. « Mon époux avait rendez-vous vendredi dernier à 10 heures. Ne voyant pas arriver l’ambulance, j’ai appelé l’hôpital. C’est alors que j’ai été informée que le véhicule n’était pas disponible et que le rendez-vous devait être reporté », déplore Saloni. Lorsqu’elle interroge l’officier, celui-ci lui répond que la personne en charge lui avait ordonné d’annuler toutes les sorties. Selon Saloni, ce n’est pas la première fois qu’une telle chose arrive. « Au dernier rendez-vous, nous avions terminé vers 11 h 30. Il a fallu attendre jusqu’à 13 h 45 pour obtenir un transport pour le retour. Et si un rendez-vous est fixé à 13 heures, le véhicule vient chercher le patient dès 11 heures. Qui plus est, nous devons nous rendre en divers points pour récupérer d’autres patients avant d’arriver à l’hôpital. Ce n’est vraiment pas évident pour une personne malade », argue notre interlocutrice. Le Défi Quotidien a interrogé Sanjay Kumar Padaruth, responsable du département ambulancier à l’hôpital Victoria de Candos, pour connaître le mode de fonctionnement de ce département. « Nous avons quatre ambulances à la disposition du public. Trois possèdent des civières et l’autre est une fourgonnette de 15 places. Nous avons aussi un van pour les patients dialysés et un autre attaché au département néo-natal. Comme nous recevons de nombreuses requêtes, nous devons nous organiser pour donner satisfaction à tous les patients. Par exemple, s’il faut récupérer un patient à Mont-Roches, nous mettrons sur la liste d’autres patients habitant les régions alentour. On ne peut déplacer une ambulance pour prendre un seul patient », explique-t-il. Selon lui, un ambulancier peut prendre deux ou trois patients à bord de son véhicule : un sur la civière et un ou deux autres assis. « Dans ce cas précis, puisque le patient a raté son rendez-vous, un officier se chargera de fixer un autre à une date qui coïncidera avec la disponibilité de l’ambulance. Le délai sera d’une semaine à peu près », souligne-t-il.