Nitish Koonjul n’a pas survécu. Admis à l’hôpital de Flacq le mercredi 12 septembre, il est décédé le dimanche 30 septembre. Dans le coma à l’unité des soins intensifs, après s’être vu administrer un antibiotique par voie intraveineuse. Il ne s’est jamais réveillé.
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Qu’est-il arrivé à Nitish Koonjul ? Souffrant de fièvre, ce jeune serveur affecté sur un bateau de croisière s’est présenté à l’hôpital de Flacq en faisant le trajet de chez lui, de Laventure, par autobus. On lui a diagnostiqué une infection pulmonaire. Il a reçu une injection d’amoxicilline par voie intraveineuse. Peu après, il a éprouvé des difficultés respiratoires. À ses parents, il a indiqué qu’il ne pourrait leur parler, car il allait être placé sous oxygène. C’etait la dernière fois qu’ils entendaient sa voix. Son état s’est rapidement détérioré et il a sombré dans le coma à l’unité des soins intensifs.
Plusieurs zones d’ombre subsistent dans cette affaire. Le dose-test, administration sous-cutanée d’une infime quantité du médicament pour déterminer si le patient ne fait aucune réaction allergique, n’a pas été fait avant l’injection, affirment diverses sources. Le patient a subi un choc anaphylactique (ndlr : réaction allergique exacerbée, entraînant des complications graves pouvant engager le pronostic vital).
Une source soutient que l’infirmier qui a fait l’injection a pris pour acquis que le dose-test avait été effectué. Il a donc administré une dose complète d’antibiotique. Ce que conteste l’hôpital qui affirme que le dose-test a été effectué.
À l’hôpital de Flacq, une enquête interne a été initiée. Les membres du personnel concerné sont passés devant un Board pour s’expliquer. Le rapport a été adressé au ministère de la Santé.
Selon des explications obtenues auprès de divers professionnels, si un patient est allergique à un antibiotique, son état peut rapidement se détériorer. Idem pour une grippe pas soignée convenablement. « Un patient infecté du virus AH1N1 de la grippe peut ainsi voir son état se dégrader rapidement », dit-il sous couvert de l’anonymat.
Selon le ministère, le patient serait vraisemblablement décédé d’une embolie pulmonaire des suites de ses complications de santé liées à une pneumonie.
Une famille effondrée
Depuis que Nitish Koonjul est hospitalisé, ses parents éplorés sont à son chevet aux soins intensifs. Ils ont entretenu l’espoir qu’il se remette. Maintenant qu’il n’est plus, ils se demandent comment l’état de leur enfant s’est détérioré aussi vite : « Nou ti koz avek li aswar avan ki ti mett mas oxizen. Li ti dir nou pli tar li pou resonn nou me li finn rant dan koma.»
Compte tenu des zones d’ombre entourant ce décès brutal, la famille réclame des explications à l’hôpital et au ministère de la Santé. Au lundi 1er octobre, les parents n’ont toujours pas décidé de la marche à suivre, étant pris par les funérailles de leur enfant.
Très affectés, ils n’avaient pas encore lu les causes de la mort indiquées sur le certificat de décès de leur enfant. Serveur sur un bateau de croisière, Nitish Koonjul était le principal gagne-pain de la famille.
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