Un fonctionnaire exemplaire. Un homme des lettres. Un gentleman. C’est ce qui revient systématiquement lorsque le souvenir de Yussuf Abdullatiff est évoqué. Ce Senior Chief Executive (SCE) au ministère de la Formation, de la Productivité et des Communications extérieures à la fin de sa carrière en 2006, est décédé mercredi le 17 juin, à l’âge de 75 ans.
« Il travaillait avec beaucoup de dévouement. Il était un grand humaniste et poète à ses heures perdues. Un grand lettré qui aimait écrire des poèmes, ce qui était rare pour un administrateur », décrit Krish Ponnusamy, ancien SCE. Ce dernier est de la même génération de fonctionnaires que Yussuf Abdullatiff. « Il était un homme de cœur », ajoute-t-il.
Yussuf Abdullatiff a débuté sa carrière comme enseignant, notamment aux collèges des Villes Sœurs, Trinity, Merton et Bradley. Après quatre ans dans l’enseignement, il est devenu fonctionnaire. C’était en décembre 1970 qu’il avait débuté sa carrière en tant qu’Administrative Assistant pour ensuite gravir les échelons pour terminer comme SCE. Outre le ministère de la Formation, Yussuf Abdullatiff a aussi œuvré aux ministères du Travail, des Affaires étrangères, de la Sécurité sociale, de l’Education, du Tourisme et également au Bureau du Premier ministre, entre autres.
« Je me rappelle de lui surtout en tant que secrétaire permanent de feu Gaëtan Duval. Il était quelqu’un de très impliqué dans son travail et très respecté. Il ne montrait jamais qu’il était sous pression », se remémore Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du secteur public. Après sa carrière en tant que fonctionnaire, il est devenu directeur de l’administration du British American Investment pendant un an avant de devenir directeur du Centre for Legal and Business Studies où il restera jusqu’à son décès.
Yussuf Abdullatiff était également très impliqué dans le social, plus particulièrement au sein du Jarya Memorial Trust qu’il avait fondé peu après le décès de sa fille Jehan qui avait péri dans un accident de voiture en 2002. « C’était d’une grande importance pour lui. Il sensibilisait les gens sur les dangers de la route et venait en aide aux familles des victimes d’accidents routiers qui avaient besoin d’un soutien financier », rappelle son fils Assad Abdullatiff. Ce dernier décrit son père comme étant un « fin intellectuel qui aimait aider les gens. Il était un mentor pour beaucoup ».
En tant que poète et écrivain, l’ancien haut fonctionnaire a plusieurs publications à son compte dont « Window on Mauritius », « Voices under my window », « Islander Poetry », « Window Destinations » ou encore « The Borderless Window ».
À son épouse Razia, et ses fils Saleem et Assad, ainsi que tous ceux affligés par ce deuil, le Défi Media Group présente ses plus sincères condoléances.
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