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Hommage à un artiste : Benjamin Paul a chanté sa dernière sérénade

Benjamin Paul

Il a combattu sa maladie avec force et courage, et avec son sourire habituel, soutenu par sa courageuse femme Linda.

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Pierre Benjamin Ethelbert Paul, le chanteur de charme, nous a quittés, la semaine dernière.

Il a été coanimateur de MEMORIES sur Radio Plus une année après le lancement de notre radio. Cependant, étant donné les exigences de son travail, Benjamin était Casino Manager au casino de Trou-aux-Biches, donc finissait son boulot à cinq heures du matin, ce fut un peu pénible pour lui de remonter vers Curepipe pour redescendre vers Port-Louis les dimanches matin. C’est ainsi qu’il dut se mettre en retrait de nos émissions sans pour autant négliger son talent de chanteur.

Benjamin fit sensation avec les le groupe Revivals de Gaetan  Rivet, Christian Latour, et cela, avec des spectacles qui n’avaient rien à envier aux shows grandioses et qui se jouaient à guichets fermés. Il fit même une tournée avec ces artistes en Australie. La veillée mortuaire à Beau-Bassin fut un véritable défilé de ses amis artistes.

Benjamin Paul avait même sorti un CD avec une composition qui a été le titre phare de son album Inevitably.

Cet artiste se fit connaître au grand public grâce à sa voix imitant à la perfection le grand Neil Diamond avec une chanson qui fit ‘tilt’  lors du célèbre concours de chants à la télévision STAR SHOW.  Ce soir-là, il nous offrit une sublime interprétation de ‘Song Sung Blue’.

Plus tard, Benjamin donna souvent un aperçu de son talent lors des ‘staff parties’ organisées dans les casinos. Je me souviens très bien d’une de ces fêtes organisées au Palladium, à Trianon. Il nous interpréta une version très cadencée de Mona Lisa. C’était en 1989.

Son ami et ex-compagnon de travail au casino, Sydnez Baillache, un autre fan et accro des Oldies, se souvient encore d’une anecdote qui l’a marqué.

« Benjamin avait débuté au casino de Curepipe comme réceptionniste. Il avait gravi les échelons au fil des années de dur labeur. Il avait un charme particulier et une très bonne communication avec les clients et les membres du personnel. » D'ailleurs, le nombre d’employés des casinos venus lui rendre hommage, le jour de son enterrement jeudi, témoigne de l’affection qu’ils portaient à leur ex-manager. Un homme qu’on a vu rarement en colère et dont le sourire était omni présent en toutes circonstances.

Je garderai toujours en mémoire le souvenir de mon mariage, le 28 avril 1975. C’était dans une salle située à l’arrière de la magistrature de Rose-Hill. Ce soir-là, Benjamin avait chanté l’une des plus belles chansons d’Engelbert Humperdinck ‘How near is love’.

Ainsi, Benjamin avait ses préférences dans les chansons, malgré un net penchant pour Neil Diamond.

En sus des reprises des célèbres tubes de Diamond – Long Fellow Serenade, Play Me – il avait aussi dans son répertoire les œuvres du grand Nat King Cole avec –Let true love begin et Pretend- sans oublier aussi Jim Reeves.

Confidence : lors de nos longues conversations musicales, il me parlait souvent d’une chanson particulière de Jim Reeves. C’était 'Letter edged in black', une bien triste ballade.

L’amour de son pays incita Benjamin à composer une chanson ‘Holidays’, où il vante les charmes de notre île.

Notre ami artiste est parti trop tôt, avec sûrement des projets plein la tête. Il laisse néanmoins un petit, mais précieux héritage musical pour sa famille et ses amis, les amoureux des chansons d’antan.

Sa voix ne sera jamais éteinte, comme vous l’entendez souvent dans les jingles de MEMORIES.

ADIOS AMIGO. Merci de nous avoir procuré tant de bonheur musical.

Le malheur de t’avoir perdu ne nous fera jamais oublier le bonheur de t’avoir connu.

 

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