- Ses trois fils ont sombré dans la toxicomanie et l’alcoolisme
Dans l'obscurité suffocante d’une maison délabrée située dans un faubourg de la capitale, Marguerite (prénom fictif), une mère âgée de 63 ans, vit un cauchemar sans fin. Ses trois fils et sa belle-fille ont été pris au piège des méandres de la toxicomanie, entraînant la sexagénaire dans une spirale infernale de désespoir et de souffrance.
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Marguerite, autrefois une femme rayonnante, est maintenant méconnaissable. Ses traits jadis doux sont aujourd’hui tirés et les larmes ont creusé des sillons sur ses joues autrefois rosées. Cependant, malgré l'ampleur de son désespoir, elle continue de se battre, espérant un miracle qui ramènerait ses enfants vers la lumière. « J'ai trois garçons et une belle-fille qui sont tombés dans la drogue, ainsi qu’un autre fils et sa femme qui sont eux alcooliques. Ils vivent tous avec moi », raconte Marguerite.
Ses fils, autrefois promis à un bel avenir, ne sont désormais plus que l’ombre d'eux-mêmes. La drogue a ravagé leur jeunesse, dévorant leurs rêves et les transformant en coquilles vides, obsédées par leur prochaine dose. Chaque jour est un défi pour Marguerite. Cette dernière perçoit la pension de vieillesse, mais continue tout de même à travailler comme bonne à tout faire pour pouvoir joindre les deux bouts.
Marguerite raconte qu’autrefois, elle portait des bijoux en or. « Depi mo zenn mo ti kontan bizou lor. Mo granfami finn donn mwa bokou lor kouma leritaz. Azordi mo p res narnie. Zot finn kokin tou, zot finn al vande. Mo finne perdi anviron Rs 600 000 bizou. Dan mo lakaz nepli ena narnie. Zot fini kokin tou », se désole la sexagénaire.
Et puis il y a ses deux belles-filles. Elles ont chacune de deux enfants, qui vivent dans ce monde de désolation. Autrefois pleines de vie, elles sont maintenant prises dans les chaînes de l'addiction, l'une consommant de la drogue et l’autre étant alcoolique. « C’est moi qui m’occupe de mes petits-enfants. Je m'assure qu'ils ne manquent de rien. Aussi longtemps que je serai en vie, je ferai de mon mieux pour prendre soin d’eux », ajoute-t-elle.
La sexagénaire nous explique qu'elle a dépensé gros pour envoyer ses deux fils dans un centre de désintoxication privé pour les sortir de l'enfer de la drogue. Selon elle, cela n'a servi à rien, car ils ont rechuté, quelques mois à peine après leur sortie du centre.
Chaque jour est un combat pour Marguerite. Elle jongle entre les crises, les conflits et les moments de désespoir. Pourtant, même au cœur de cette tragédie humaine, il y a des éclats de lumière. Des moments fugaces de clarté où l'amour maternel triomphe de la douleur et où l'espoir renaît de ses cendres. Marguerite a la force de continuer à se battre, peu importe les obstacles. Elle tient cependant bon, s’accrochant au fragile espoir que ses enfants trouveront le chemin vers la guérison.
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