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Hisham, 5 ans, meurt, après l’explosion d’un compresseur - Ismaël Mohamoodally, son père : «So bann frer inn al sap li»

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Pour les Mohamoodally, la naissance du petit Mohammad Hisham était inespérée. « Ant li e so trwaziem frer ti ena 11 ans diferans », murmure son père Ismaël, 48 ans. Aujourd’hui, il pleure la disparition de ce cadeau béni du ciel qui lui a été arraché cinq ans après sa venue au monde.

La vie semble s’être arrêtée pour sa famille.
La vie semble s’être arrêtée pour sa famille.

Le drame s’est produit le mardi 5 octobre. Ses frères de 16, 19 et 21 ans s’attellent à des travaux de nettoyage dans la cour à l’aide d’un compresseur de la marque Ingco qui carbure à l’essence. Mais l’appareil finit par exploser. Celui-ci a été sécurisé par les policiers du poste de St-Pierre pour analyse. 

Le compresseur en question.
Le compresseur en question.

Sous les yeux horrifiés de ses frères, Hisham se transforme en torche humaine. « So bann frer inn al sap li », raconte Ismaël Mohamoodally au Défi Plus. D’ailleurs, l’un d’eux a été brûlé aux pieds. 

Le petit Hisham est immédiatement transporté au dispensaire de Helvétia pour les premiers soins. En l’examinant, le personnel soignant demande à sa mère de le conduire à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, à Candos. De peur que l’enfant n’y contracte la Covid-19, ses parents décident de le ramener à la maison. C’est dans un centre médical privé sis à Terre-Rouge que le garçonnet recevra des soins. 

Il sait faire rire tout le monde.
Il sait faire rire tout le monde.

Les jours passent mais l’état de santé du petit Hisham ne fait que se détériorer. C’est ainsi qu’une semaine après, soit le mardi 12 octobre, sa mère le transporte à la clinique Wellkin, à Moka. Hélas, l’enfant décède sur place, plongeant sa famille dans un profond désarroi. 

Depuis que son rire ne résonne plus, la vie semble s’être arrêtée à Nissan Lane, Résidence Circonstance, St-Pierre. Car le décès de Hisham a bouleversé toute la localité. « Pou so ti laz-la, li ti fer tou dimounn riye, dan landrwa tou dimounn ti pe amenn gato pou li », dit son père.

Malgré son jeune âge, le garçonnet participait à des activités religieuses dans ce village de l’est. Lors des séances de prières, il tenait fièrement le micro pour réciter des chants religieux. « Li kav lir li ale mem, li ti fini prepare pour al lir pou Yaum-un-Nabi », ajoute son père qui arrive difficilement à contenir ses larmes.

Ismaël Mohamoodally est complètement anéanti. Mais il n’a d’autre choix que de s’armer de courage pour surmonter cette tragédie. « Li difisil wi, nou bizin pran pasians e nou bizin res pozitif. » 

 

 

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