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Hippisme – Training : Un seul journaliste autorisé, «impossible» pour la presse d’opérer

Le public parieur n'a pas suffisamment d'accès aux informations sur le progrès des chevaux avant le coup d'envoi de la saison

Un seul journaliste par «magazine spécialisé» sera autorisé à assister au training des chevaux au Champ-de-Mars à partir de mercredi matin, 20 mai. Cette mesure décidée par les autorités et communiquée par le Mauritius Turf Club (MTC) ce mardi après-midi est «insensée» selon Jean-Hugues Olivier, responsable du Turf Desk du Défi Media Group.
 
«Le MTC nous a avisés mardi après-midi qu’un seul journaliste par magazine spécialisé sera autorisé à suivre les entraînements à Port-Louis durant la période de confinement, et ce à partir de mercredi matin, 20 mai. Nous sommes résolument contre cette mesure car il nous est impossible d’opérer sous ces conditions. Comment demander à un seul journaliste de superviser les galops de plus de 100 chevaux en une séance ? Et qu’en est-il du training à Floréal ? Comment ferons-nous pour informer les turfistes au maximum sur ce qui se passe à l’entraînement ? J’ai l’impression qu’on ne veuille pas que le public soit au courant du travail et du progrès des coursiers. On annonce le coup d’envoi de la saison à huis clos pour la mi-juin. Il faut que toutes les conditions soient réunies et que le public parieur soit protégé», fait-il ressortir.

Pour le Chef d’édition du Défi-Turf, le public doit être informé par rapport au training au moins quatre semaines avant la 1re journée.

«Selon mes renseignements, les chevaux ont commencé à faire des galops rapides à Port-Louis. La presse n’était pas présente à ces séances. Il n’y a aucune vidéo de ces galops, que ce soit à la télévision ou sur le site du MTC. Nous n’avons pas le droit de cacher des informations au public, qui va miser sur des chevaux sur lesquels il n’a pas toutes les informations par rapport à leur préparation. Et il ne faut oublier qu’il y a le travail de base à Floréal et que la presse n’y a pas accès non plus. Les autorités ne peuvent pas aller de l’avant avec le coup d’envoi, même à huis clos, si le public n’a pas accès à toutes ces données», affirme Jean-Hugues Olivier.

Dans la foulée, le responsable hippique du Défi Media Group suggère que le MTC et la GRA autorisent plus de deux journalistes par groupe de presse au training dans la capitale et un à Floréal.

«Nous offrons un service par rapport aux courses hippiques sur toutes nos plateformes, c’est à dire nos différents journaux, la radio, le web et TéléPlus. Si cette mesure de n’autoriser qu’un journaliste pour suivre les entraînements n’est pas revue, ce sera impossible pour nous de rapporter les informations exactes au public parieur, dont l’argent finance l’industrie hippique, laquelle pèse plus de Rs 6 milliards et 1,7% du GDP grâce à ce même public», rappelle-t-il.

Au niveau du MTC, on explique que cette décision ne vient pas de lui : «Nous ne faisons que vous communiquer la mesure des autorités. Nous ne faisons que transmettre ce qui nous a été autorisé. Nous comprenons que c’est difficile d’opérer ainsi et nous souhaitons que la presse puisse faire son travail tout en respectant la distanciation sociale, pour informer le public au maximum».

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