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Hippisme – Fin de la saison 2024 le 6 octobre : conséquences désastreuses pour les stakeholders

La compétition a débuté en mai et n’aura duré que cinq mois.

La situation est déjà critique pour une industrie hippique aux revenus en chute libre. Une semaine après avoir ramené l'ultime journée au 10 novembre 2024, la date du 6 octobre 2024 a été, cette fois, arrêtée. Cela pourrait porter un coup fatal aux stakeholders.

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Nouveau rebondissement quant à la fin de la saison 2024. La Horse Racing Division (HRD) avait modifié le calendrier de la saison hippique le vendredi 16 août, annonçant que la campagne en cours se terminerait le 10 novembre au lieu du 30 novembre, comme initialement prévu. Moins d'une semaine plus tard, cette date a été avancée au 6 octobre. C’est ce qu’on a appris par le biais d’un communiqué de la Gambling Regulatory Authority (GRA) émis en fin d'après-midi du jeudi 22 août. 

L'instance gouvernementale a accédé à une nouvelle requête de la People's Turf PLC (PTP). Cette dernière a justifié qu'elle aura besoin de plus de temps pour faire enlever les structures et logiciels sur l'hippodrome du Champ de Mars. 

L'impact négatif sur les revenus est palpable, car le gouvernement perçoit des recettes de l'activité hippique principalement à travers la 'betting tax'. Automatic Systems Limited (ASL), qui gère le Supertote, a publié ses 'Abridged Unaudited Financial Statements for the Quarter and Six Months Ended 30 June 2024'. Il y est précisé que : « Les revenus du Tote pour le trimestre se terminant le 30 juin 2024 ont chuté de manière significative de 55,6%, atteignant Rs 16,6 millions contre Rs 37,4 millions au 30 juin 2023. Cette baisse s'explique par l'organisation de huit réunions de courses en 2024, contre 10 en 2023. Il y a également eu une forte diminution du chiffre d'affaires moyen par réunion, passant de Rs 11,9 millions à Rs 6,7 millions. »

Le ‘betting’ a ainsi chuté de 43,7%, ce qui laisse présager une baisse similaire des revenus perçus par l’État à travers la ‘betting tax’. Pour rappel, les revenus de cette taxe s'élevaient à : Rs 506 millions en 2020-2021, Rs 390 millions en 2021-2022, Rs 496 millions en 2022-2023, et Rs 282 millions en 2023-2024.

La situation est encore plus alarmante selon un bookmaker : « Le Tote propose des ‘Exotic Bets’ comme le Pick 8, Pick 6, Pick 4, et le Place Accumulator, tandis que les bookmakers n’offrent que le ‘win’. La baisse est donc encore plus prononcée pour nous. » 

Quant à la possible fin prématurée de la saison, ce bookmaker ajoute : « Nous venons tout juste de payer notre licence pour la deuxième partie de la saison la semaine dernière. Si la saison se termine en octobre, nous serons dans le rouge. Beaucoup d'entre nous devront fermer boutique. »

Un entraîneur partage la même inquiétude : « Nous avons tout fait pour maintenir notre écurie et nos chevaux cette saison, malgré des primes de course dérisoires. Cette situation est déjà très difficile pour les propriétaires. Si la saison se termine plus tôt que prévu, nous envisagerons sérieusement l’idée de mettre la clé sous la porte. »

Quand on parle d’une industrie, il faut compter avec les nombreux emplois directs et indirects qu’elle génère. Tout ce beau monde passera par des moments difficiles avec un arrêt prématuré des activités hippiques.  

L’impact sera important pour les caisses de l’État. Le gouvernement débourse environ Rs 100 millions pour la HRD et les tests anti-dopage, pourrait avoir des revenus inférieurs à l’investissement concernant cette industrie en 2024. Ce serait une première dans l’histoire. Tout comme la compétition qui n’aura duré que cinq mois, soit de mai à octobre.  Les dirigeants de la People’s Turf PLC Ltd (PTP) avaient dit que cette compagnie mènerait à terme la saison 2024. Force est de constater qu’ils ont changé leur fusil d’épaule. Bien que la PTP ait donné une explication, on ne pourra pas empêcher le public de penser que cet arrêt brutal des courses hippiques a pour cause les prochaines élections générales. Le gouvernement cherche-t-il à se débarrasser d'un fardeau qui suscite de vives critiques, notamment concernant sa politique sur les courses hippiques, à l'approche du scrutin ? 

Par ailleurs, la PTP a déjà annoncé son intention de ne plus organiser de courses au Champ de Mars en 2025, laissant ainsi le terrain libre au Mauritius Turf Club (MTC). Elle a déjà informé la Côte-d'Or International Racecourse and Entertainment Complex Ltd (COIREC) de cette décision. 

Cependant, elle se prépare activement à renforcer son partenariat avec ses collaborateurs à Madagascar et redouble d'efforts pour être en mesure d'organiser les courses à Petit-Gamin l'an prochain.

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