Higher School Certificate: le programme d’études critiqué

Tous les élèves n’ont pas les mêmes aptitudes académiques, d’où l’idée d’un cursus scolaire préprofessionnel.
Tous les regards sont braqués sur les lauréats et les classés à la proclamation des résultats du Higher School Certificate. On a tendance à oublier ceux qui sont laissés sur la touche, faute d’être pris en compte dans un programme d’études trop axé sur l’académique. Les données sur les performances aux examens du Higher School Certificate (HSC) dressées par le Mauritius Examinations Syndicate (MES) soulèvent certaines interrogations. Certains collèges n’ont enregistré qu’une réussite sur les dizaines de participants. Dans d’autres établissements secondaires, les candidats n’ont pu atteindre le niveau requis. L’échec est aussi une réalité dans les ‘Star Colleges’. Pour le pédagogue, Michael Atchia, les programmes d’études du HSC et du School Certificate (SC) seraient dépassés. « Le taux d’échec à ces examens est la preuve que les études académiques ne sont pas appropriées pour tous les types d’intelligences. Nous parlons souvent d’intelligences multiples, mais il est triste que nous ne le prenions pas en considération dans la pratique. Un cursus scolaire qui promeut des activités préprofessionnelles et professionnelles serait approprié aux collégiens dont les résultats académiques sont peu reluisants », explique-t-il. Il est important de ne pas négliger le fait que tous les élèves n’ont pas les mêmes aptitudes et ne peuvent pas travailler au même rythme. Tous suivent actuellement le même programme. Par conséquent, certains parviennent à briller alors que d’autres sont marginalisés. C’est ce que nous explique le Dr Michael Atchia, qui propose un programme adapté à chaque élève. « Dans certains collègesle taux de réussite est de moins de 25 %. Il est alors conseillé d’opter pour un programme d’études basé sur les activités préprofessionnelles qui correspondent aux aptitudes des élèves. Ils auront plus de chance de réussir et pourront ainsi booster le taux de réussite de ces collèges », explique le pédagogue. Du côté de Tony Wong Ah-Sui, directeur de Keats College, l’établissement ne doit pas être considéré comme une fabrique à lauréats. « Je ne dis pas qu’il est mal de produire des lauréats. Ces élèves déploient de gros efforts et leur travail est louable. Toutefois, je suis d’avis qu’il est indispensable que chaque élève ait sa chance. On ne peut plus se voiler la face, certains collèges connaissent l’échec depuis plusieurs années et la situation ne changera pas si des décisions ne sont pas prises. Il est important d’avoir un programme d’études régionalisé. À Maurice, les élèves issus de certains milieux sont souvent en situation d’échec scolaire. Il est ainsi conseillé de mettre en place tout un programme composé de plusieurs facilités visant à les aider à s’illustrer », soutient-il. Et de préciser que le programme du HSC a fait son temps. « Il est essentiel d’avoir un système qui prenne en considération les compétences des élèves et qui ne soit pas essentiellement axé sur la réussite académique », souligne  Tony Wong Ah-Sui.
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