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Higher Education Bill: à la recherche de la qualité

La ministre Leela Devi Dookun-Luchoomun.
Annoncé par la ministre de l’Éducation la semaine dernière, le Higher Education Bill serait en bonne voie. Les parties concernées accueillent diversement ce projet de loi qui vise à assurer la qualité de l’éducation supérieure. La qualité est essentielle dans le domaine de l’éducation, particulièrement en vue de faire de Maurice un Knowledge Hub. C’est ce que soutient la ministre de l’Éducation Leela Devi Dookun-Luchoomun. Raison pour laquelle le Higher Education Bill sera lancé. Selon la ministre, il deviendra une réalité dans quelques mois. Mais pour le Dr Harrish Bheemul, spécialiste en assurance qualité dans le domaine de l’éducation, ce projet de loi ne doit pas se limiter qu’aux études supérieures. Il est d’avis qu’une attention particulière doit aussi être accordée à la recherche. « On aurait dû proposer un Higher Education and Research Bill. » De plus, poursuit-il, pour mettre sur pied un tel projet, il est essentiel d’obtenir les bonnes informations. « Pour ce faire, aucune partie concernée ne doit être mise à l’écart. Je suis confiant que cela aidera à instaurer la transparence, surtout en ce qui concerne l’utilisation des ressources dans les universités publiques », explique-t-il. Et d’ajouter que le Higher Education Bill doit prendre la forme d’un contrat légal entre les institutions tertiaires et les étudiants quant à la qualité du service. Un des objectifs de ce projet de loi est aussi d’en finir avec les universités marron et la non-reconnaissance des diplômes. Plusieurs universités, dont des institutions spécialisées dans le domaine de la médecine, étaient dans le viseur des autorités régulatrices. Le Higher Education Bill sera-t-il la solution ? « C’est une bonne chose d’apporter un projet de loi, mais il faut aussi mettre en place un système efficace pour assurer la transparence », estime le Dr Baboo Servansingh, président sortant du Medical Council. Car selon lui, le système actuel ne marche pas. « Nos pouvoirs sont limités. Le Medical Council doit avoir une autorité au même titre que la Tertiary Education Commission. Actuellement, nous agissons après que les étudiants ont terminé leurs études. Or, il serait plus logique qu’on nous donne le pouvoir de vérifier et d’assurer la qualité du programme, avant que les étudiants ne l’intègrent. Nous sommes confiants que cela nous évitera bien des problèmes. Le ministère doit tenir compte de cela avant de rendre public le Higher Education Bill. » Pour sa part, Surendra Bissoondoyal, le président de la Tertiary Education Commission (TEC), affirme qu’une opération de nettoyage est déjà en cours dans le secteur de l’éducation tertiaire. « Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités concernées pour venir à bout des failles dans ce secteur. Le travail a déjà commencé, surtout dans le secteur de la médecine et de l’ingénierie. Nous nous assurons que toutes les règles sont respectées à la lettre par les institutions avant l’octroi du permis d’opération. Le Higher Education Bill sera un outil qui nous aidera à mener à bien notre mission », conclut le président de la TEC.
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