Heures supplémentaires : des ‘hospital attendants’ attendent leur argent depuis un an

Des ‘attendants’ de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo clament qu’ils n’ont pas perçu l’argent pour les heures supplémentaires accomplies durant l’année écoulée. Leur syndicat reproche aux directeurs d’hôpitaux leur manque de coopération.

Rajesh travaille comme ‘attendant’ à l’hôpital Jeetoo depuis dix ans. Il explique que depuis février 2016, lui et ses collègues n’ont pas touché leur dû pour les heures supplémentaires accomplies durant l’année dernière, c’est-à-dire les ‘night allowances ‘, les jours fériés, etc. Ces employés ont écrit plusieurs lettres au ministère de la Santé mais déplorent n’avoir eu aucune réponse concrète à ce jour.

Rajesh, marié et père de trois enfants, confie qu’il a des dettes à rembourser et qu’il compte sur l’argent des ‘overtime’ pour honorer ses engagements envers la banque. De plus, il a des frais d’examens à payer. Le non paiement des heures supplémentaires représente un manque à gagner de quelque Rs 9 000 à Rs 15 000 par mois pour lui. Il rappelle qu’il a même travaillé le 1er janvier 2016 et rien perçu à ce jour.

Une réunion entre les employés et l’administration n’a rien donné. Rajesh aurait aimé rencontrer le PS ou le ministre de la Santé lui-même à ce sujet. Il est d’avis que leurs doléances ne sont pas parvenues jusqu’aux instances suprêmes.

Directeurs récalcitrants

Xplik Ou K a contacté Rajshree Thaylamay, la présidente de l’Union des travailleurs du ministère de la Santé. « Nous menons un combat depuis l’année dernière contre ce problème qui affecte non seulement le personnel de l’hôpital Jeetoo mais aussi celui de l’hôpital Victoria. En septembre dernier, nous avons écrit au PS pour lui demander une réunion. Aucune réaction de sa part. Le 16 janvier, j’ai eu un appel du ministère... pour me demander la raison de la réunion. »

Rajshree Thaylamay est catégorique : il y a une défaillance au niveau de l’administration de certains hôpitaux. Il y aurait même de gros problèmes au sein de l’administration des hôpitaux Jeetoo et de Victoria. Elle déplore que les responsables changent constamment et que chacun rejette la responsabilité du problème sur son prédécesseur.

La syndicaliste révèle qu’elle a écrit à la ‘All Workers Trade Union Federation’ et que le président a abordé le problème avec les ministres concernés. « Nous attendons maintenant leurs réactions. J’ai aussi réécrit à l’administration de l’hôpital de Candos.

Ce que je peux dire, c’est que les directeurs d’hôpitaux sont bien récalcitrants et refusent notre demande pour une réunion. Pourtant, notre syndicat n’est pas là pour pousser au soulèvement mais pour la bonne marche. En cas de problème, bon nombre d’employés préfèrent approcher les syndicats au lieu de frapper à la porte de l’administration. Le hic, c’est que celle-ci refuse de nous écouter. Il n’y a pas une bonne relation industrielle au niveau des hôpitaux ».

Si l’administration des hôpitaux Jeetoo et Victoria continuent à faire la sourde oreille à propos des doléances, l’Union des travailleurs brandit la menace d’une action syndicale. Elle rappelle que suite à une manifestation l’an dernier à l’hôpital Victoria, on avait rapidement agi en conséquence.

Depuis cette semaine, on a un nouveau ministre de la Santé. Espérons qu’Anwar Husnoo sera plus à l’écoute des doléances du personnel des hôpitaux.