Henri Gangaram devient éleveur après la retraite

260418_henri_gangaram.jpg Henri Gangaram nourrissant les canards de Pékin, élevés spécialement pour leur viande.

Ne pouvant rester inactif après la retraite à 65 ans, Henri Gangaram s’est converti en éleveur. On l’a rencontré, vendredi, parmi ses cochons et ses canards dans sa ferme à Chemin Grenier.

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Travailler dans une ferme n’est pas pour tout le monde. Pour le faire, il  faut vraiment aimer les animaux. Henri Gangaram est de ceux-là. Après sa retraite, il décide d’aider son gendre qui est éleveur et propriétaire d’une ferme. 

Pour s’y rendre, on emprunte un petit bois sur un terrain en pente. Il faut faire attention car les dernières pluies ont laissé des traces. La terre, encore boueuse, est glissante. On traverse un petit cours d’eau et nous voilà arrivés.

À notre approche, un chien se met à aboyer, signalant notre présence. Henri est là, au milieu de ses canards blancs au bec jaune. Au début, ils sont effarouchés par notre présence mais les palmipèdes finissent par s’y habituer et se laissent prendre en photo. 

 « Ce sont des canards de Pékin, élevés spécialement pour leur viande », explique Henri. De nature robuste, ils vivent en plein air et n’ont pas peur de la pluie.  C’est tout naturel car ils passent presque tout leur temps dans un bassin d’eau.

Toutefois un endroit a été aménagé pour ces canards afin qu’ils puissent se protéger des grosses averses, explique notre interlocuteur.  Il indique qu’il nourrit ses canards avec des aliments produits par des compagnies spécialisées dans le domaine de l’alimentation animale. 

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette ferme ne produit pas ses propres canetons. Henri les achète et les élève jusqu’à ce qu’ils atteindent leur croissance avant d’être vendus pour la consommation. Ses principaux clients sont les habitants de la région. Ces derniers viennent nombreux, surtout les jours de fêtes. Le prix d’un canard est de Rs 500 à monter dépendant du poids. 

À quelques mètres de la basse-cour, se trouve une porcherie. Les cochons sont habitués à Henri et ont l’air d’être en bonne santé. Henri explique qu’il porte une attention particulière à leur nourriture pour que leur viande soit de première qualité. Il effectue un nettoyage de la porcherie régulièrement non seulement pour l’hygiène mais aussi pour éliminer toute odeur qui pourrait incommoder les voisins. Il vend ses bêtes sur pattes à des bouchers. 

Les travaux à la ferme commencent tôt le matin. Henri nourrit les canards et les cochons, avant de procéder au nettoyage de la ferme. Il aime beaucoup effectuer ces tâches quotidiennes. Il fait ressortir qu’il a toujours aimé soigner les animaux. Après une journée de dur labeur, il rentre chez lui vers 16 heures.

Henri a commencé à travailler à l’âge de 25 ans en tant que cleaner sur la propriété de Bel Ombre. Après quelques années, il devient apprenti ajusteur avant d’être promu ajusteur. Il occupe ce poste pendant plus de trente ans.  Durant sa longue carrière, il a aussi été syndicaliste.

À sa retraite, son gendre, qui est éleveur et propriétaire d’une ferme, lui propose de se joindre à lui. Il accepte de relever le défi et en fait son métier.

 

 

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