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Hausse éventuelle des prix : panic buying de riz, de l’huile et des grains secs 

Des mesures ont été prises pour éviter une pénurie d’huile.

Des informations ont été relayées sur une éventuelle hausse des prix des denrées de base, à partir de ce lundi 8 novembre. Les supermarchés et hypermarchés ont été pris d’assaut par le panic buying des consommateurs durant le week-end. Reportage.

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La hausse du coût de fret et les retards des bateaux de ravitaillement causent actuellement un débalancement conséquent dans l’approvisionnement de l’huile, des grains secs et du riz, entre autres. Au Winners de Candos, le dimanche 7 novembre, Malini, une habitante de La Louis, fait ses courses. Sa liste en main, elle coche les produits mis dans son caddie. Toutefois, elle fronce les sourcils en voyant les prix. 

« Mo panse kouma sa pe ale la, nou pou ankor soufer ek ogmantasyon prix. Nou abitye aste stock aster la nou bizin aste strik minimum », avance-t-elle. Elle ajoute qu’elle espère que dans les prochains jours, sa facture pour ses courses ne sera pas encore plus importante. 

Ensuite à Super U, Anastasia et son mari Jean-Christophe faisaient leurs courses. Elle partage qu’elle est tombée des nues en voyant qu’il n’y a plus la marque de riz qu’elle consomme tous les jours. « Hier, ma fille m’a dit qu’il y en avait et là je n’en vois plus. Depuis l’annonce de la hausse de prix, d’aucuns ont acheté plus qu’il n’en faut sans se soucier des autres consommateurs. Ce n’est vraiment pas cool de leur part », dit-elle. 

Par la suite au Lolo Supermarket, à Valentina, Firdosh, une mère de famille, indique qu’elle consomme d’habitude la marque de riz basmati Fatima Gold. Et elle ne l’a pas trouvé dans un autre supermarché. Donc, elle a dû faire tout le chemin pour en trouver dans ce centre commercial. 

« Dimoun pe ranpli zot kadi ek pa pe less nanye pou lezot. Pri pou ogmante ek nou ki pou soufer me dimoun bizin sanz zot konporteman. Zot bizin panse ena lezot dimoun ki bisin manze ek pa tou ki ena moyen pou aste mark pli ser », explique-t-elle. 

Si certains font leur stock, d’autres sont en colère. Ils reprochent au public son comportement dans les supermarchés. Helena, qui habite à Beau-Bassin, s’est rendu à Intermart dimanche. Elle voulait acheter des boites de tomate, des grains secs et des croquettes pour son chien. « Déjà avec le nombre de personnes dans l’hypermarché, c’était galère pour se garer. Ensuite, les queues à la caisse étaient interminables avec des gens qui râlaient sans cesse. Puis en allant vers les rayons des produits, les étagères vides », raconte-t-elle. Elle a ensuite opté pour faire ses courses au Dream Price de Petite-Rivière. Et elle a trouvé les étagères vides. « Pourquoi, les autorités annoncent à l’avance la hausse de prix ? Évidemment, il y a le panick buying. Il y a le mauvais comportement de certains consommateurs qui ne pensent qu’à eux. Ils remplissent leurs caddies avec un maximum de produits avant l’augmentation des prix », renchérit-elle. Et elle déplore le fait que certains commerçants ont retiré des produits des étagères, afin de les revendre plus cher à partir du lundi 8 novembre. « En tant que consommateurs, nous ne sommes pas des dindons de la farce. Il faut que les autorités établissent un contrôle des prix, afin que les commerçants ne nous plument pas davantage. »

Yusuf Sambon de Lolo Supermarket: « Le panier de la ménagère coûtera Rs 100 à Rs 150 plus cher ».

Le directeur général de Lolo Supermarket, Yusuf Sambon, a commenté une éventuelle hausse de prix des produits de base. La hausse du coût de fret et la dépréciation du dollar l’inquiètent. Selon lui, c’est ce qui pourrait impacter le prix du riz Basmati par 10 % à 20 %. Quant à l’huile, vu les subventions du gouvernement, le prix restera quasiment pareil. « Le retard peut causer un manque de produits. Mais, nous essayons de tout faire pour maintenir nos stocks à flot. Nous calculons bien à l’avance les commandes pour qu’elles rentrent dans les temps. » Quid des grains secs ? « Pour Divali, nous sommes les seuls à avoir fixé le prix du dal tipwa à Rs 10,95. Actuellement le gros pois se vend à Rs 27,80. Donc, je pense que les consommateurs débourseront Rs 100 à Rs 150 de plus sur le panier de la ménagère, s’il y a une éventuelle hausse de prix de certains produits dans les jours à venir », conclut-il.

Jaganathan Ranga du ministère du Commerce : «Aucune augmentation de prix n’est possible jusqu’à nouvel ordre»

Le ministère du Commerce et de la Protection des consommateurs a émis un communiqué le dimanche 7 novembre. Il a pris note des informations relayées par certains médias qui annonçaient que les prix de certains produits allaient augmenter à partir de ce lundi 8 novembre.

Le Permanent Secretary Jaganathan Ranga de ce ministère ne nie pas que le coût du fret maritime reste élevé et que l’acheminement de certains produits accuse un certain retard. Selon lui, il y a eu un ‘panic buying’ contextuel. Néanmoins, il affirme que la situation demeure sous contrôle. 
« Les informations sur une éventuelle hausse de prix sont criardes. C’est pour faire peur aux consommateurs. Aucune augmentation de prix n’est possible jusqu’à nouvel ordre », indique-t-il. 

Pour ce qui est de l’huile comestible, Jaganathan Ranga soutient que les importateurs ont eu à faire face à un manque de matières premières. C’est à cause d’un retard au niveau du transport maritime.  « Ces circonstances ont eu un impact sur le prix de vente au détail. Un des plus gros importateurs de matières premières pour l’huile nous a affirmé qu’il a pris des mesures exceptionnelles pour éviter toute pénurie. » dit-il. 

Le ministère du Commerce a travaillé en étroite collaboration avec les importateurs et le ministère des Finances. Et la décision a été prise d’augmenter la subvention concernant l’huile comestible à partir du 1er octobre, afin de maintenir son prix de vente à son niveau le plus bas. Une subvention à hauteur de Rs 500 millions a été annoncée pour les autres produits (347 classés en sept catégories).

 

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