Hausse du prix des légumes dans les grandes surfaces : à quand la réglementation ?

Les prix des légumes dans les grandes surfaces ont pris l’ascenseur depuis l’instauration du confinement. Rien que dans la journée d’hier, 30 avril, l’Association pour la Protection de l’Environnement et des Consommateurs (APEC) a reçu 75 plaintes à cet effet. Son président, Suttyhudeo Tengur soutient que ces prix ne sont pas accessibles aux personnes se trouvant au bas de l’échelle. À qui la faute ? Les supermarchés, planteurs et marchands se renvoient la balle. 

Suttyhudeo Tengur qualifie, lui, cette pratique de pression sur le pouvoir d’achat des consommateurs. « Un quart de piment se vend à environ Rs 175. Idem pour le chou, à Rs 175 unité. Sa li pe fer presyon lor pouvwar dasha de bann dimoun ki so la pey mwayen ou ki pa pe travay dan sa konfinman la », explique le président de l’APEC. 

Malheureusement, les prix des légumes ne sont pas sous contrôle des supermarchés et hypermarchés, rétorque le Chief Executive Officer (CEO) de l’enseigne Intermart, Ignace Lam. « Chaque enseigne travaille avec différents fournisseurs, issus de différentes régions de l’île. (…) Et, en cette période de confinement, les prix de légumes varient encore plus », souligne Ignace Lam.

Mais qui sont donc ces fournisseurs ? Raffick Chataroo de la Mauritius Planters Association pointe du doigt les marchands. « Les planteurs doivent vendre leurs produits afin de pourvoir investir l’argent récolté dans leurs plantations pour la reproduction des légumes », explique Raffick Chataroo. 

Sans surprise, la Markets Traders Association leur renvoie la balle : « Les légumes qui se vendent dans la rue sont chers. Raison pour laquelle j’ai toujours demandé la réouverture des bazars », a déclaré Isoop Soobadar, président de l’association. 

Reste qu'on est toujours à se demander s'il y aura enfin une règlementation du prix des légumes. C’est ce que souhaitent plusieurs associations qui défendent les consommateurs. La balle est désormais dans le camp des autorités.