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Hausse du nombre de cas de Covid-19 - Ruée sur les autotests : l’hôpital évité comme la peste

200 autotests vendus depuis le 30 août dans une pharmacie à Quatre-Bornes.
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Devant le grand nombre de patients de la Covid-19 dans les hôpitaux, certaines personnes sont réticentes à s’y rendre. Elles se ruent alors sur les pharmacies, où sont disponibles des autotests antigéniques depuis le mois de juin. Mais que se passe-t-il si le test est positif ? Éléments de réponse.

Kavita Durbarry : «J’ai toujours des tests à portée de main»

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Kavita Durbarry s’est rendue à la pharmacie pour acheter ses tests antigéniques.

Mardi 16 novembre, cap sur une pharmacie sise à Curepipe. Nous y rencontrons Kavita Durbarry. Elle achète des autotests antigéniques. Elle confie sa préoccupation devant le nombre de cas positifs au quotidien. Elle est d’autant plus inquiète, car elle vit avec ses parents âgés, qui sont vulnérables au virus. 

« Le plus effrayant, c’est qu’au fil des jours, le virus s’approche de nous. Tous les jours, on entend que, soit un collègue, soit un proche a été contaminé. » Kavita Durbarry parle d’un « gros sentiment d’insécurité ».

Raison pour laquelle elle compte revenir acheter d’autres autotests antigéniques. Se disant consciente de pouvoir représenter un danger potentiel pour les autres, « je pense qu’il est de mon devoir de faire le test régulièrement en tant que personne responsable, si je sens que j’ai été exposée au virus, afin de protéger mes proches ».

D’ailleurs, elle a toujours un test antigénique à la maison. Nul n’est à l’abri du virus et l’on ne sait à quel moment les symptômes peuvent se manifester. « Si jamais j’ai une poussée de fièvre tard le soir et que j’ai des doutes, cela me rassure de savoir que j’ai un test antigénique à portée de main. J’achète aussi des tests antigéniques salivaires pour le dépistage de mes parents qui sont diabétiques et asthmatiques. C’est beaucoup moins contraignant pour eux et le taux d’efficacité est le même. »

Pourquoi ne se rend-elle pas à l’hôpital en cas de doute ? « J’évite les hôpitaux publics comme la peste ! » réplique Kavita Durbarry. De préciser que ce n’est nullement en raison du personnel, mais plutôt à cause du nombre élevé de cas : « J’espère que les choses se stabiliseront très vite. »

Et si jamais l’autotest se révélait positif ? Kavita Durbarry assure qu’elle en notifierait les autorités pour sa prise en charge médicale. Et ce, bien qu’elle dise avoir peur juste à l’idée d’aller dans un centre de traitement loin de ses proches. « Mais je ne veux prendre aucun risque. Je ne supporterai pas d’avoir la mort d’une autre personne sur la conscience. »

Anas Khaudaroo : «Je vais infomer les autorités si je suis positif»

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Anas Khaudaroo, commerçant à Curepipe.

« Kan al ENT ou rant bien, me apre nou tan zis kadav ki pe sorti », lance Anas Khaudaroo. Ce jeune commerçant indique qu’avec les informations relayées quotidiennement par les médias sur la prise en charge médicale des patients positifs, qu’ils soient vaccinés ou pas, la situation dans le pays fait très peur : « Normal ki dimoun pou retisan pou al dan Covid-centres. » 

Il confie que son père vient de faire un test PCR, car il a été admis dans une clinique pour des soins. Anas Khaudaroo et le reste de sa famille privilégient, eux, les tests antigéniques achetés en pharmacie pour un dépistage à domicile à chaque fois qu’ils craignent d’avoir été exposés au virus. 

Et si le test s’avérait positif ? À ce moment, répond le commerçant, il en informera les autorités pour la prise en charge médicale ou l’isolement à domicile.


Brenda Ramdin : «J’effectue des dépistages régulièrement»

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Brenda Ramdin gère un magasin à Curepipe.

Gérante d’un magasin à Curepipe, Brenda Ramdin révèle avoir fait l’autotest antigénique dans la matinée (NdlR, mardi 16 novembre) : « Je suis soulagée d’être négative. »

Elle explique que ses proches et elle se font dépister régulièrement s’ils craignent d’avoir été exposés au virus, d’autant que le variant Delta est plus contagieux. « Comme j’ai un magasin et que des personnes entrent et sortent, je ne sais pas qui a le virus ou pas. Beaucoup de personnes dans les environs ne respectent pas les gestes barrières », fait-elle remarquer. 

Brenda Ramdin ajoute que les autotests antigéniques sont plus pratiques et faciles à faire. Ce qui lui permet d’éviter de se rendre à l’hôpital, qu’elle qualifie de « nid de virus » : « Pas question que je me retrouve à l’hôpital, compte tenu de ce que nous entendons sur l’inefficacité du système de santé tous les jours. »

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Plus de 1 200 tests antigéniques ont été vendus dans une pharmacie à Candos.

Mélissa Thibaut : «J’ai acheté plusieurs autotests»

Devant une pharmacie à Quatre-Bornes, nous croisons Mélissa Thibaut. Elle confie qu’elle a acheté plusieurs autotests antigéniques pour constituer un petit stock. « Deux fois, j’ai fait un test antigène. Je le fais moi-même en suivant les instructions. » 

Elle précise qu’elle fait le test uniquement si elle craint d’avoir contracté le virus ou d’avoir été en contact avec quelqu’un de positif. Avec la circulation du variant Delta dans la communauté, elle a peur pour ses amis et parents non-vaccinés. 

Mélissa Thibaut est catégorique. À moins d’en être obligée, « en cas de résultat positif, je n’ai pas l’intention de prévenir les autorités et d’aller à l’hôpital ». Car, selon elle, « cela va être pire là-bas ».

Saida Peerahmud : «Ces tests sont pratiques»

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Chaque jour, une dizaine de personnes viennent acheter des autotests à la pharmacie Pharmapoint, sise à Phœnix.

Tout récemment, il y a eu un mariage chez Saida Peerahmud. Peu après, elle a commencé à ressentir une grosse fatigue. De peur d’avoir contracté le coronavirus, elle dit avoir acheté un autotest antigénique : « J’ai été soulagée de voir le résultat négatif. Personnellement, je trouve que les tests antigéniques sont plus pratiques. D’une part, nous avons les résultats dans 15 minutes et d’autre part, ça nous évite d’aller dans les hôpitaux, où on est plus à risque de contracter le virus. »
Néanmoins, si jamais le test était positif, elle affirme qu’elle alerterait les autorités. 


Dipnarain Joolun : «J’irai à la clinique si je suis positif»

C’est à la clinique qu’il se rendra pour des soins et non à l’hôpital, si jamais il était positif à la Covid-19. Affirmation de Dipnarain Joolun, 77 ans. « J’ai fait mes doses de vaccin et j’observe scrupuleusement les gestes barrières. » Il confie que, tout récemment, ses proches et lui ont assisté à un mariage. « Nous avons acheté des tests antigéniques par précaution. On ne sait jamais qui peut être porteur du virus. »

 

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