Harryduth Ghoorbin, 63 ans, tué par un conducteur ivre à Haute-Rive - Kevin, son fils : «Finn briz enn la fami par enn iresponsabilite»

• « Lotorite bizin pli sever, nou pa anvi lot fami viv sa »

Une semaine depuis la disparition subite de Harryduth Ghoorbin, 63 ans. Le dimanche 7 avril, ce retraité du village de Haute-Rive, dans le nord-est du pays, a été victime d’un accident de la route. Sa motocyclette a été percutée par une voiture conduite par Miazuddin Ajam Khan Eradhun, 26 ans, qui était sous l’influence de l’alcool. Deux passagers de la voiture ont été blessés lors de l’impact.

Le jeune homme, qui a été placé en détention, a été provisoirement inculpé d’homicide involontaire et de conduite dangereuse. À la police de Rivière-du-Rempart, il a expliqué qu’il revenait d’une soirée. 

Chez les Ghoorbin, ce moment de deuil est vécu avec une énorme peine et beaucoup de colère. « Finn briz enn la fami konpletman par iresponsabilite », lance Kevin, le fils du défunt. La famille réclame que des sanctions sévères soient prises. Pour Kevin, les autorités doivent introduire des lois plus sévères concernant le Drunk Driving et la conduite sous influence de stupéfiants. « Lotorite bizin pli sever, nou pa anvi lot fami viv sa », martèle-t-il.

Kevin réclame des sanctions telles qu’une interdiction de reprendre le volant après avoir été impliqué dans de tels cas. « Zordi mwa ki finn perdi mo papa », lâche-t-il à l’issue d’une séance de prière, mardi après-midi. Il déplore le fait que depuis un moment, les chauffards sous influence d’alcool ou sous l’emprise de drogue persistent à prendre le volant. « Zot kone pou sorti lor kosion to ou tar… Ladan nou pros ki zame pou retourne… » 
Rester actif

À Le Dimanche/L’Hebdo, Kevin confie que son père a vécu toujours dans la cour familiale. Chaque dimanche matin, dit-il, Harryduth se rendait au marché pour acheter des légumes. Depuis qu’il avait pris sa retraite, l’habitant de Haute-Rive souhaitait rester actif. « Li pa kapav res pa fer nanye, li vini li zwe ar ti zanfan, li okip karo legim, li al koup dibwa… tou kitsoz li fer mem », souligne Kevin. 

Les deux enfants en bas âge de Kevin sont très affectés par la disparition tragique de leur grand-père. Harryduth était celui qui allait les déposer à l’école et les récupérait dans l’après-midi. « Bann zanfan la pou trouv drol ki li pa pou la pou amen zot lekol », se désole Kevin.

Les proches réclament l’installation de dos-d’âne sur la route principale de Haute-Rive. « Pran depi kontour Azuri ziska al Poste-La-Fayette, inportan met sa bann ‘speed breaker’ la », poursuit Kevin. Selon les proches du défunt, à de nombreuses reprises dans le passé, plusieurs demandes ont été faites aux autorités pour l’installation de Speed Breakers. « Bann abitan deza pe dir pou fer enn deman met inpe obstak lors sa sime la », relate Kevin. Il explique que des demandes pour l’installation de feux de signalisation ont également été formulées. « Nou konpran sa li kapav pran letan. Me Speed Breaker la kapav mete vit vit sa », souligne, de son côté, Vikram, un neveu du défunt.

Ce dernier dit avoir l’habitude de prendre la route tôt chaque matin. « Enn pratik lontan sa. Nou bann gran dimounn inn montre nou al pran legim bazar boner. » Âgé de 40 ans, il parle du décès de son oncle comme d’une terrible perte pour la famille. Vikram, qui a grandi aux côtés de Harryduth, confie qu’il était comme un second père pour lui : « Li ti koumadir enn papa mem pou mwa… » 

Il avait l’habitude de croiser Harryduth chaque dimanche matin au marché de légumes. « Lor larout kan ale rar nou zwenn, me nou ti pe koz-koze dan bazar la. » Son oncle Harryduth, qui se faisait appeler Chacha Jean, prenait soin de s’alimenter de manière saine : « Li ti bien serie kan aste legim tousala, li dir ar la sante pa badine. »

Son oncle, poursuit-il, aimait la nature. Il était un bon vivant qui profitait des bons moments de la vie avec simplicité.