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Harcèlement sexuel allégué: l’Université de Maurice enquête sur un chargé de cours

Un chargé de cours est accusé d’avoir harcelé une étudiante sexuellement. La direction de l’Université de Maurice a ouvert une enquête. C’est le deuxième cas de ce genre à l’établissement de Réduit en un an.

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Un chargé de cours de l’Université de Maurice (UoM) se retrouve dans de beaux draps après avoir été dénoncé par une de ses étudiantes. Elle l’accuse de harcèlement sexuel, plus précisément, d’avoir cherché à obtenir ses faveurs en échange de bonnes notes aux examens. La direction de l’UoM enquête et « les procédures devraient suivre leur cours normalement », selon une source officielle. Le chargé de cours en question vient à peine d’être confirmé à un poste permanent. C’était lors de la dernière réunion du conseil d’administration. Une simple recherche permet de constater qu’il a contribué à de nombreux travaux de recherche et publications dans son domaine de spécialisation depuis 2004. Nous avons tenté de contacter le principal concerné pour avoir sa version des faits, mais en vain. Au niveau de l’UoM, on se refuse à tout commentaire officiel à ce stade. « Nous venons tout juste de prendre connaissance de ce cas. Il faut attendre les conclusions de l’enquête », explique une source officielle de la hiérarchie. C’est la deuxième accusation de harcèlement à l’Université de Maurice en un an. L’année dernière, c’est un Project Coordinator d’une cinquantaine d’années qui était au banc des accusés. Une étudiante en gestion des ressources humaines l’avait accusé de lui avoir fait des avances à plusieurs reprises et avait porté plainte auprès de l’administration. Le Project Coordinator s’était défendu, affirmant qu’il s’agissait d’un complot, mais il a tout de même été renvoyé. Selon la procédure, c’est le Staff Committee, sous-comité du Conseil, qui s’occupe des enquêtes sur les accusations portées contre les employés. Ce comité devra appeler le principal concerné pour des explications et l’informer d’une éventuelle décision le concernant. Le chargé de cours peut alors réclamer un avocat pour sa défense. Dans les cas complexes, le Staff Committee peut également choisir de nommer un comité disciplinaire, présidé par une personne indépendante. Après avoir mené son enquête, ce comité transmet ses recommandations au Conseil, à travers le Staff Committee. Comme c’est le Conseil qui est l’employeur, seule cette entité a le droit de prendre des sanctions. Dans un cas de harcèlement sexuel, c’est le renvoi. En attendant le déroulement de l’enquête, le vice-Chancelier peut suspendre le chargé de cours pointé du doigt. Si ce dernier reconnaît les faits qui lui sont reprochés devant le Staff Committee, cette instance peut recommander sa sanction au Conseil.

 

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