Tourmenté depuis des années par un homme de 44 ans, un couple ne connaît aucun répit. D'abord serviable, le harceleur désire aujourd'hui que la femme quitte son époux pour venir habiter avec lui.
Deepa, âgée de 37 ans, mariée et mère d’une fille de 9 ans, ne sait plus à quel saint se vouer. Cette habitante de Curepipe dit être harcelée par un chauffeur âgé de 44 ans depuis plus de trois ans. Il ne se passe pas un jour sans que cet homme ne téléphone. Des coups de fil de sa part, elle en reçoit une dizaine ! Pour ne pas se faire repérer, le harceleur utilise un numéro de téléphone différent à chaque fois. Il l’insulte, la menace et envoie aussi des SMS. Son dernier message donne froid dans le dos : « Si to pa vinn pou mwa, to pas pou vinn pou personn. Mo pou paye dimounn pou fer touille twa ».
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Un ami qui vous veut du bien
Comment ce pervers peut-il agir en toute impunité ? Que fait la police ? Deepa et son époux ont rapporté plusieurs cas de harcèlement, de menaces et d’agression contre cet individu au poste de police d’Eau-Coulée, mais en vain.
Dans le passé, le chauffeur vivait à Vacoas, où les parents de Deepa résident. Il y a cinq ans, il s’est installé à Curepipe avec son épouse et ses enfants. « Au début, on s’entendait bien et je le respectais. Je connais sa femme. Quand mon époux et moi étions sur l’arrêt d’autobus, il nous donnait un lift. Tel est le cas aussi quand j’étais seule : il me déposait à Port-Louis ou à mon travail. J’acceptais, sans me douter un instant de ses intentions », raconte Deepa. Selon elle, l’homme téléphonait souvent pour prendre de ses nouvelles et celle de la famille. Puis, il y a environ trois ans, son épouse l’a quitté lui reprochant d’être un homme violent. Il a été condamné pour violence domestique à deux reprises et a purgé une peine de six mois et trois mois respectivement.
C’est alors que Deepa décide de prendre ses distances avec le chauffeur, une situation que ce dernier n’aurait pas appréciée. C’est à ce moment-là qu’il aurait dévoilé son vrai visage. « Comme je ne répondais pas à ses appels, il m’envoyait des messages insultants. Quand mon époux est allé le voir, il lui a dit qu’il m’aimait. Nous l’avons dénoncé à la police », relate Deepa.
Un cauchemar quotidien
Chaque jour, le harceleur téléphone au couple vers les 3 heures du matin. Il envoie des messages à Deepa et même à l’époux de cette dernière. « À chaque fois, je bloque son numéro de téléphone, mais j’ai l’impression qu’il utilise des milliers de cartes SIM ! Il me surveille dans la rue et n’hésite pas à m’agresser et à m’insulter. Un jour il a menacé de tuer mon enfant et mon mari si je n’accepte pas de venir avec lui », explique Deepa. Elle a retenu les services d’un homme de loi et compte porter plainte pour « Breach of ICTA » et menaces.
Le harceleur mène tellement la vie dure à la famille de Deepa que cette dernière suit un traitement pour dépression sévère depuis 2019.
Nous avons contacté le chauffeur pour avoir sa version des faits. Il a eu un comportement antisocial à notre égard et n’a pas hésité à utiliser un langage abusif. « Mo pa per lapres ni lapolis. Mo pou gegn Deepa », a-t-il déclaré avant de nous raccrocher au nez.
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