Live News

Harcèlement contre la veuve d’Iqbal Toofanny : un employé d’une maison de jeux derrière les verrous

L’enquête a pris une autre tournure quand Amiirah Toofanny s’est présentée au poste de police de Vacoas le mercredi 1er février.

100 jours pour le voleur, un jour pour le maître. Un dicton qui prend tout son sens dans l’affaire d’harcèlement dont a été victime Amiirah Toofanny, la veuve d’Iqbal Toofanny, et ses trois filles depuis 2020 sur Facebook et WhatsApp. Le suspect, un certain Surroop Dhanish, 38 ans, a été interpellé. Cet homme travaille comme « attendant » à la maison de jeux Royal Game, à Vacoas. Il réside à Solferino No. 1.

Publicité

La police a pu remonter jusqu’à cet habitant de Vacoas suite à un vol qu’il a commis dans la maison de jeux dans laquelle il travaille le lundi 30 janvier. Ce jour-là, il a dérobé le portable d’un client. Ce dernier s’est rendu le lendemain au poste de police de la localité pour rapporter l’incident. Le même jour, les membres du CID de Vacoas ont fait une descente à Royal Game et ont visionné les images des caméras de surveillance. Ils ont alors découvert que c’est Surroop Dhanish qui a fait main basse sur le smartphone. Le trentenaire a été arrêté et conduit au poste de police.

L’enquête a pris une autre tournure quand Amiirah Toofanny s’est présentée au poste de police de Vacoas le mercredi 1er février à 17h00. Pour la énième fois, la veuve d’Iqbal Toofanny est venue porter plainte pour « breach of ICTA » et par pure coïncidence, le coupable était déjà en état d’arrestation, en l’occurrence Surroop Dhanish. En effet, ce dernier aurait utilisé le portable volé pour envoyer des messages à caractère menaçant et grossier à Amiirah Toofanny et à sa famille. La veuve se trouvait sur son lieu de travail lorsqu’elle a reçu plusieurs messages en provenance d’un numéro inconnu, entre 19h30 et 22h50.

Suite aux vérifications, les enquêteurs ont remarqué que Surroop Dhanish aurait utilisé le téléphone volé pour harceler Amiirah Toofanny. Pour brouiller les pistes, il s’est fait passer pour une femme. Après avoir examiné attentivement les précédentes plaintes d’Amiirah Toofanny, la police a découvert que, dans le passé, le présumé suspect a utilisé son numéro personnel pour téléphoner et envoyer des messages à sa victime. Les enquêteurs ont également saisi plusieurs portables chez le présumé suspect qui a été placé en détention.

Le calvaire est enfin terminé

Avec cette arrestation, Amiirah Toofanny peut enfin pousser un ouf de soulagement et laisse la justice suivre son cours. Elle confie que le cauchemar a débuté en août 2020 quand elle a commencé à recevoir des messages d’un numéro inconnu sur WhatsApp. « Au départ, c’était ‘I love you, nus prend ene pensionnat nus alle casse ene pose dans la chambre’, ensuite il a fait des propositions indécentes. Quand j’ai téléphoné, personne ne m’a répondu. Quelques semaines après, j’ai reçu d’autres messages déplaisants, toujours du même numéro. Cette fois quand j’ai téléphoné, un homme a répondu. Il m’a insulté et a proféré des menaces à mon encontre. Il a aussi menacé mes filles, puis il s’est mis à m’injurier. Lin dire li pou fini moi avec mo banne zenfant ek mo prefere coup call la. Apre, lin kontiyne telefonn », explique-t-elle.

Puis, en juin 2021, la situation est devenu ingérable pour Amiirah Toofanny quand le harceleur a envoyé des photos d’elle et de sa famille à d’autres internautes avec l’intention de nuire à leur réputation. « On a ôté la vie à mon mari. Comme si cela ne suffisait pas, quelqu’un tentait de détruire la mienne et celle de mes enfants », ajoute la victime.

Pour rappel, Iqbal Toofany, 42 ans, est décédé à l’hôpital Victoria, Candos, en mars 2015, au lendemain de son arrestation pour une affaire de vol par la police de Rivière-Noire. Ne voyant pas son mari rentrer, Amiirah Toofanny a contacté son avocat pour effectuer des recherches. Ce dernier l’a informé pour signaler que son époux était à l’hôpital et qu’il y avait un problème. Plus tard, elle a appris qu’il était décédé.

Iqbal Toofany était sous la garde policière au moment de sa mort, le 2 mars 2015, après son arrestation. Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du service médicolégal, avait relevé 14 blessures sur le corps d’Iqbal Toofanny. Les cinq policiers, affectés à la Criminal Investigation Division de Rivière-Noire, avaient été arrêtés et accusés de torture, puis acquittés.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !