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Harcèlement allégué: Sabir a-t-il perdu la vie en raison des brimades subies sur son lieu de travail ?

Sabeer Unjore
Sabir Unjore est-il décédé victime du harcèlement moral de ses collègues ? C’est ce qu’allèguent ses proches qui crient à l’injustice et réclament une enquête des autorités. Ce marchand serait mort d’une crise cardiaque. Harcèlement moral au travail. Une situation susceptible de provoquer une dégradation telle des conditions d’exercice de ses tâches qu’elle peut altérer gravement la santé physique ou mentale de celui qui se sent harcelé. Ce qui constitue également une grave atteinte aux droits humains de l’employé salarié ou non et à sa dignité. Sabir Unjore, âgé de 35 ans, s’est retrouvé à l’hôpital des suites d’un mal de tête persistant. Depuis quelque temps déjà, cet habitant de Grand-Bois se plaignait du harcèlement constant, dont il serait victime de la part de ses collègues. Sabir était marchand de produits artisanaux au parc national des Gorges de la Rivière-Noire. Son oncle, désemparé, s’est rendu à la rédaction du Défi Quotidien, lundi. C’est en larmes qu’il a fait le récit du calvaire qu’aurait subi son neveu avant de mourir d’une crise cardiaque.
« Depuis 11 ans, Sabir occupait un kiosque au parc national des Gorges de la Rivière-Noire. Il s’acquittait d’un frais mensuel de Rs 500 pour son étal. Suite à une polémique entourant l’allocation des kiosques, le ministère de l’Agro-industrie (qui gère le site) a pris la décision de revoir sa politique. Désormais, les kiosques sont répartis par catégorie, notamment nourriture et produits artisanaux. « Quand le ministère a effectué le tirage au sort, il  a averti que l’allocation des étals pour la vente de nourritures aurait priorité sur la vente de produits artisanaux.
Et que chaque marchand serait invité à céder son étal tous les quatre mois pour donner aux autres marchands la chance de gagner leur vie. Mon neveu a connu beaucoup de problèmes dans l’exercice de ses activités professionnelles. Les autres marchands l’auraient harcelé. Il se plaignait tous les jours de graves maux de tête quand il rentrait à la maison. J’affirme que ces personnes ont pris un malin plaisir à le brimer jusqu’à ce qu’il en perde la vie», pleure Inous Emamboccus.
Jeudi dernier, Sabir Unjore rentre chez lui avec un énorme mal de tête. Si bien que cet habitant de Grand-Bois a été admis à l’hôpital de Rose-Belle. « Mon neveu était dans un état second, indique son oncle Inous. Le lendemain de son admission, à l’heure des visites, Sabir, âgé seulement de 35 ans, a poussé son dernier soupir. Il laisse derrière lui une veuve éplorée et un bébé de 14 mois. Notre famille est effondrée ». C’est pourquoi les proches de la victime réclament une enquête sur les circonstances exactes qui auraient provoqué la dégradation de l’état de santé de Sabir, victime de stress. Ils insistent que ce dernier a quitté ce monde en raison des brimades constantes qu’il subissait sur son lieu de travail. Les proches ont donc adressé une lettre au conseil de district de Rivière-Noire, au ministère de l’Agro-industrie et à la police, pour « réclamer justice ».
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