Un code de conduite pour les syndicats. C’est le souhait de Haniff Peerun, le nouveau président du Conseil des syndicats, qui s’est fixé comme objectif de consolider l’union syndicale.
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«Linite syndikal existe zis lor papie. Saken tir so kote ek saken rod montre limem meyer. » Propos tenus le mercredi 12 septembre par le syndicaliste Haniff Peerun, celui qui a succédé à Dewan Quedou à la présidence du Conseil des syndicats, lequel regroupe plusieurs mouvements syndicaux du pays.
« Comment espérer que les travailleurs soient unis lorsque leurs syndicats ne le sont pas ? » s’interroge Haniff Peerun. Selon lui, certains syndicats seraient réticents à collaborer avec leurs confrères. Or, dit-il, un syndicat doit être « fort et uni ». Cela apporte un plus au bargaining power auprès des employeurs et aussi du gouvernement.
L’une des priorités pour Haniff Peerun, justement, consiste à raffermir les liens entre les différents mouvements syndicaux. Le quinquagénaire est d’avis que les représentants de travailleurs devraient d’abord mettre leur égo de côté et penser avant tout au bien-être des employés. Mais, plus important encore, Haniff Peerun souhaite proposer un code de conduite pour les syndicats aux membres du conseil. « L’exemple vient d’en haut, dit-on. Les syndicats se doivent d’être des role models. Bizin onet ek pa ambet travayer zis pu res a latet », recommande Haniff Peerun.
Le nouveau président du CDS souhaite, qu’à terme, tous les syndicats puissent parler d’une seule voix. « Par exemple, pour l’exercice budgétaire ou encore lors des négociations pour le calcul de la compensation salariale, nous ambitionnons de venir avec un seul mémoire. Cela, après avoir trouvé un consensus à la suite des sessions de travail entre les syndicats », espère-t-il.
Autre priorité du nouveau président du CDS, celle de motiver les jeunes à intégrer les mouvements syndicaux. Haniff Peerun déplore que, dans certains mouvements, ce sont toujours les mêmes personnes qui sont à la tête. Cela freinerait le processus de renouvellement des instances syndicales. « C’est bien d’avoir des personnes expérimentées, mais il faut aussi songer à préparer la relève. D’où l’importance de former les jeunes afin qu’ils puissent reprendre le flambeau », conclut-il.
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