Handicapé à vie après une sortie au Waterpark : Jugement réservé pour les Racktoo

Sarhvesh Racktoo et ses parents. Sarhvesh Racktoo et ses parents.

L’appel interjeté par les Racktoo a été entendu le jeudi 8 mars 2018, devant la Cour suprême. Sarhvesh Racktoo, 22 ans, est devenu tétraplégique après un accident au Waterpark en 2010. La cour de première instance avait rejeté, le 7 mars 2017, son procès en réclamation de Rs 57,4 millions de dommages. 

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Ils contestent la décision de la cour de première instance. Sarhvesh Racktoo et ses parents, Praveen et Sandhya, réclamaient la somme de Rs 57,4 millions à la SIT Leisure Ltd qui opérait le Waterpark et la Mauritius Union Assurance Co Ltd, qui assure la SIT Leisure ltd. Cela à la suite d’un accident survenu au Waterpark le 26 janvier 2010. Mais leur plainte avait été rejetée le 7 mars 2017. Ils ont donc fait appel et ont été entendus le jeudi 8 mars 2018, devant la Cour suprême.

Les faits remontent au début de 2010. Le jeune homme, alors âgé de 16 ans, était dans la piscine à vagues, lorsqu’il a ressenti une irritation au niveau des yeux, dit-il. Alors qu’il s’apprêtait à quitter la piscine, une vague artificielle l’a percuté et l’a projeté au sol. Sa tête a heurté le plancher. Les conséquences seront dramatiques. Il est handicapé à vie et doit se déplacer en fauteuil roulant.

Les trois plaignants étaient présents jeudi en Cour suprême. Le procès en appel a été entendu devant le Chef juge Kheshoe Parsad Matadeen et la juge Nirmala Devat. Ces derniers ont mis leur décision en délibéré, à la suite des débats.

«Cas triste»

Lors de son exposé, Viren Ramchurn, l’avocat des Racktoo, soutient que « le juge s’est trompé en statuant que l’accident a été provoqué par la faute exclusive de Sarhvesh Racktoo ». Selon l’avocat, la SIT Leisure a concédé que le seul sauveteur affecté à la piscine à vagues artificielles n’était pas à son poste. De plus, soutient l’avocat, un des témoins de la SIT Leisure Ltd a aussi indiqué que si le sauveteur était sur place, l’accident aurait pu être évité.

L’avocat a invité les juges en appel à rejeter la version d’un témoin qui affirme avoir vu l’adolescent plonger dans la piscine alors que les plongeons étaient spécifiquement interdits. Me Viren Ramchurn a soutenu que ce témoin n’était pas crédible car il est apparu subitement au procès en 2017, alors que la police avait soutenu qu’aucun témoin ne s’était manifesté au moment de l’enquête. Le témoin en question, poursuit l’avocat, n’a pas été en mesure de dire si le garçon a plongé la tête ou les mains en avant.

Lui donnant la réplique, Éric Ribot, Senior Counsel et avocat de Mauritius Union Assurance Co Ltd, affirme que les plaignants ne peuvent axer leur plainte sur la base d’une faute délictuelle car l’adolescent avait acheté un billet pour accéder au Waterpark, ce qui fait qu’il y avait une relation contractuelle entre le SIT Leisure Ltd et le visiteur. Cela relève du principe de non-cumul des responsabilités, a ajouté l’homme de loi.

Point repris par Ravi Rutnah, avocat de la SIT Leisure Ltd. Celui-ci a d’emblée déclaré que c’est un « cas triste ». Mais que le jeune ne peut prendre des points soulignés dans le jugement rendu en première instance pour ensuite plaider ces points en appel.

 

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