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Groupe parlementaire multipartite sur les îles Chagos David Snoxell : « Une proposition a failli se concrétiser en 2002, mais… »

David Snoxell rencontrant Pravind Jugnauth au Bureau du Premier ministre en juin 2019.

David Snoxell, Coordinateur du groupe britannique multipartite sur les îles Chagos (BIOT) au Parlement britannique depuis 2008 et ancien haut-commissaire britannique à Maurice de 2000 à 2004, a révélé, dans une correspondance sur conservativehome.com que Maurice et la Grande-Bretagne étaient sur le point d'aboutir à un accord pour la rétrocession de l'archipel des Chagos.

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Cependant, l'attaque des tours jumelles à New York, le 11 septembre 2001, a fait échouer ce projet, empêchant ainsi la rétrocession qui aurait pu se réaliser il y a une vingtaine d'années. « Il n'y a aucune difficulté pour le Royaume-Uni à restituer les 55 îles extérieures, dont beaucoup sont à plus de 100 miles de Diego Garcia. Cette proposition a failli se concrétiser en 2002. Mais il y a eu les événements du 11 septembre 2001 », explique David Snoxell.

Même s’il semble que les discussions progressent plus difficilement ces dernières semaines à cause de réserves de plusieurs nouveaux membres du Cabinet britannique, depuis le début de la guerre en Israël, le Coordinateur du BIOT reste positif sur un accord entre les deux pays. Et de souligner : « Depuis la reprise du dialogue, fin 2022, il y a eu sept séances de négociation avec Maurice et quatre consultations en ligne avec divers groupes chagossiens ».

À une question le 13 juin 2023, le Secrétaire aux Affaires étrangères britannique a répondu : « Je ne suis pas en mesure de donner une date (…) pour la conclusion de ces négociations. Nous voulons nous assurer de les conclure avec succès. Notre objectif commun est de garantir le fonctionnement efficace continu de l'installation de défense conjointe UK/US sur Diego Garcia, en protégeant le rôle vital qu'elle joue dans la sécurité régionale et mondiale. » Il est clair que les négociations bénéficient du soutien des États-Unis.

En réponse le 22 juin 2023, le Foreign Office a annoncé que « les États-Unis soutiennent pleinement le processus de négociations bilatérales entre le Royaume-Uni et Maurice sur l'exercice de la souveraineté sur l'archipel des Chagos ». Cela a été confirmé récemment par Anthony Blinken lorsqu'il a rencontré David Cameron le 7 décembre 2023, Blinken déclarant à la presse : « C’est une affaire bilatérale entre le Royaume-Uni et Maurice et nous soutenons leur engagement pour résoudre les différends ».

C'est probablement la raison principale du retard dans la conclusion d'un accord sur les arrangements futurs pour la base. Lorsque le Royaume-Uni a détaché ces îles, c'était à condition qu'elles soient « restituées lorsqu'elles ne seraient plus nécessaires à des fins de défense » (en vertu de l'Accord de Lancaster House de 1965). Les îles extérieures n'ont jamais été nécessaires pour des raisons de défense », souligne David Snoxell qui précise qu’il n’y aurait donc aucun problème pour le Royaume-Uni de restituer les 55 îles en-dehors de Diego Garcia.  « La confiance est au cœur de la réalisation d'une solution satisfaisante » Pour David Snoxell, « la confiance est au cœur de la réalisation d'une solution satisfaisante.

Maurice a clairement exprimé son soutien à la base en offrant un bail de 99 ans. Bien que le gouvernement mauricien maintienne fermement sa position selon laquelle, en vertu du droit international, il doit exercer pleinement ses droits souverains sur le territoire, l'utilisation du terme « exercice de la souveraineté » dans le communiqué conjoint de 2022 ne signifierait pas un refus de trouver une solution intérimaire où le Royaume-Uni administre Diego Garcia au nom de Maurice pour une période définie, par exemple jusqu'en 2036, date à laquelle l'accord UK/US de 1966 arrive à échéance.

Sinon, toutes les îles pourraient être dès maintenant soumises au droit mauricien, mais avec la juridiction sur la base et le personnel britannique et américain régis par des accords avec les forces visiteuses, comme c'est la pratique habituelle ailleurs. D'autres ont suggéré une disposition similaire à l'accord de base souveraine que le Royaume-Uni détient avec Chypre. Il est probable que les pourparlers bilatéraux aient discuté de ces solutions possibles ». De son point de vue, la sécurité de l'océan Indien n'est pas remise en question par ces pourparlers. « La Chine ne représente pas une menace actuelle dans la région, et cela peut ne jamais être le cas. Maurice a récemment autorisé l'Inde à construire une base aérienne sur son île d'Agalega pour étendre la portée des avions de patrouille maritime indiens.

vec la base française à La Réunion (à 130 miles de Maurice) et la base UK/US à Diego Garcia, l'océan Indien reste une zone dominée par les acteurs occidentaux et régionaux. Le potentiel pour une alliance comprenant le Royaume-Uni, les États-Unis, Maurice, la France, l'Australie et l'Inde servirait de rempart dans l'océan Indien contre les supposées menaces chinoises ».

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