Live News

Grogne dans les hôpitaux : le manque de personnel crée la frustration

La grogne monte chez des membres du personnel hospitalier. Ils se plaignent du manque de staff et de l’absence d’une politique de recrutement adéquat afin de pallier à tous les manquements.

Publicité

Cette situation ne daterait pas d’hier, affirme Rashid Imrith, président de la Fédération des syndicats du service civil (FSSP). Le problème viendrait de la Public Service Commission (PSC) qui a un grand besoin d’être réformée, selon lui. Mais il n’y a pas que cela. « Il y a aussi la volonté du gouvernement de diminuer les dépenses ; ce qui fait que les places vacantes ne sont pas remplies. Cela a un impact dans tous les secteurs, y compris celui de la santé », ajoute-t-il.

Le lot de travail serait ainsi difficile à supporter pour ceux qui sont en poste même si, dans certains cas, ils bénéficient d’une compensation à travers les allocations pour les heures supplémentaires effectuées. Mais « nous ne sommes pas des robots ! Nous ne pouvons travailler sans relâche sans avoir le temps nécessaire pour récupérer », lancent des membres du personnel hospitalier.

Ajouté à cela, dans des départements, les arrangements mutuels ne peuvent être appliqués dans certains cas, selon les instructions reçues. Cette pratique permet à un membre du staff, qui n’est pas libre le jour où il est en service selon le système de rotation, de se faire remplacer par un collègue et de lui renvoyer l’ascenseur par la suite. Mais en raison des restrictions dans ce sens, les absences pour des raisons « médicales » se sont multipliées ; ce qui a pour effet de compliquer la tâche de ceux qui doivent à ce moment-là cumuler les heures de travail.

Situation difficile

Ragini (prénom fictif) avait visiblement l’air d’être au bout du rouleau quand nous l’avons rencontrée dans l’un des hôpitaux régionaux aux alentours de 15 heures. Après avoir pris son service dans la matinée, elle s’apprêtait à se rendre dans un des centres communautaires de santé qui se situe à plusieurs kilomètres de l’hôpital. « Avec tout ce qu’on vit actuellement ce n’est pas un plaisir pour moi d’y aller, mais je dois le faire afin que les patients n’en pâtissent pas », explique-t-elle.

La situation est d’autant plus difficile car leur chef de service leur mènerait la vie dure, au lieu d’essayer de trouver des solutions aux problèmes, se lamente-t-elle. Selon Rashid Imrith, il y aurait 8 000 postes vacants dans le service civil. Avec les 1 500 membres du personnel qui vont à la retraite chaque année, les répercussions sont inévitables. « La PSC n’a pas les moyens de recruter autant de personnes, même si les autorités affirment que cela se fait », dit-il.

« Il faudrait revoir la structure de la PSC et créer une Health Service Commission, comme c’est le cas dans d’autres secteurs tels l’éducation ou le judiciaire », ajoute Rashid Imrith. Selon lui, cela aurait permis d’alléger le fardeau de la PSC qui devrait également, selon lui, cesser de recruter des personnes sur une base temporaire à travers le Youth Employment Program (YEP) pour ensuite les licencier au bout d’un an.

Il dit souhaiter plus de transparence dans l’exercice de recrutement et plaide pour un  Human ressource planning exercice . Cela afin de pourvoir le nombre de personnel requis lors de la mise en place d’un nouveau service ou l’ouverture d’un hôpital. Une voix autorisée au ministère de la Santé nous a fait comprendre qu’il y a récemment eu des recrutements de médecins et des infirmiers, avant d’ajouter que les postes vacants seront remplis au fur et à mesure.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !