Rien ne sert de céder à la panique, soutient le président de la Private Medical Practioners Association. Selon le Dr Patrick How, l’important, c’est de prendre les précautions usuelles pour éviter de contracter la grippe.
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«La grippe n’est pas une maladie mortelle ni foudroyante, mais il ne faut pas non plus la banaliser », fait comprendre le Dr Patrick How. Pour lui, il est important de consulter un médecin quand on présente les symptômes de la maladie : fièvre, maux de tête, toux, courbatures et vomissements dans certains cas. L’automédication n’est pas recommandée en cas de grippe. Dans un premier temps, le traitement est symptomatique pour faire baisser la fièvre et calmer les douleurs, explique-t-il.
Selon le président de la Private Medical Practitioners Association (PMPA), le virus A (H1N1) n’est pas plus virulent que les autres. Le Dr How est d’avis que, comme contre les autres virus, il faut tout simplement prendre les précautions habituelles. « Les personnes ayant un système immunitaire déjà affaibli, ainsi que ceux des groupes à risque sont plus susceptibles de développer des complications. Pour le reste de la population, il n’y a pas de quoi s’inquiéter », soutient-il.
Le Dr How ajoute que n’importe quelle maladie peut entraîner des complications. Tout dépend de la constitution de la personne. « Il ne faut pas créer une psychose par rapport au virus A (H1N1). Il faut simplement se soigner rapidement quand on est malade et ne pas s’alarmer », poursuit-il. Les personnes dans le groupe à risque sont ceux souffrant d’une maladie chronique (diabète, cancer, affections respiratoires, cardiopathies, insuffisance rénale, etc.), les enfants en bas âge, les femmes enceintes et les personnes âgées. Il leur est recommandé de se faire vacciner contre la grippe, avant le début de l’hiver et de renouveler le vaccin chaque année.
Cependant, tout le monde doit faire attention et observer les règles d’hygiène telles que ne pas se toucher les yeux, le nez et la bouche sans s’être lavé les mains au préalable, se couvrir le nez et la bouche quand on éternue et quand on tousse, et ne pas jeter ses mouchoirs jetables n’importe où, mais dans une poubelle fermée. Il faut aussi se laver les mains régulièrement, indique le président de la PMPA. Le Dr How souligne qu’il est important d’éviter une propagation de la grippe. Il conseille de rester dans des espaces confinés et d’éviter les foules, où une personne malade peut aisément contaminer ceux autour de lui. Ainsi, il est recommandé à ceux qui sont malades de rester chez eux pour, d’une part, éviter de transmettre le virus et d’autre part, se reposer et récupérer plus vite.
À ce jour, quelque 15 000 cas de grippe avaient été recensés dans les hôpitaux régionaux. Ce chiffre représente le nombre de patients qui se sont présentés dans ces établissements de santé, ainsi qu’à l’hôpital ENT, de Souillac et de Mahébourg. Selon le Dr Vasantrao Gajadhur, Director of Health Services au ministère de la Santé, il y a en moyenne un millier de cas de grippe enregistrés chaque jour dans les services de santé publique.
Hausse dans la vente des médicaments
Le Tamiflu est le médicament préconisé en cas de grippe. Il est délivré uniquement sur prescription médicale, comme cela devrait être le cas pour tous les médicaments, fait ressortir le Dr How. Il est important d’avoir l’avis de son médecin avant d’en prendre, dit-il.
Du côté des pharmaciens également, cet épisode de la grippe est abordé avec sérénité. « L’heure n’est pas à la panique ni aux psychoses », souligne Arshad Saroar, vice-président de la Pharmaceutical Association of Mauritius.
Il note cependant qu’à travers l’île, nombreux sont les clients qui se présentent pour des médicaments pour traiter la grippe. « Nous leur proposons aussi des produits pour renforcer le système immunitaire », ajoute Arshad Saroar.
Il affirme que, jusqu’à présent, aucune demande pour le Tamiflu n’a été notée dans les pharmacies. « Les prescriptions que nous recevons concernent les médicaments habituels pour le traitement symptomatique de la grippe », dit-il.
Arshad Saroar souligne que le Tamiflu ne peut être prescrit à tort et à travers. « Il faut un examen en laboratoire pour déterminer si une personne est positive au A (H1N1) avant de lui prescrire du Tamiflu », explique-t-il.
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