Grève de la faim des femmes cleaners : vers une sortie de crise...

Se dirige-t-on vers une sortie de crise concernant la grève de la faim des femmes cleaners ? C’est-ce que nous affirmer une source d’un des ministères concernés par cette grève.

Selon notre source, les autorités suivent cette affaire de près afin de trouver une solution à cette crise. Cependant, très peu d’informations filtrent à ce sujet. Interrogée, la ministre de l’Éducation Leela Devi Dookhun-Luchoomun répond simplement n’avoir pas été contactée pour participer à une quelconque réunion avec les membres du comité de soutien des grévistes.

« Nous avons émis un communiqué expliquant notre position. S’il y a une requête pour une rencontre, nous analyserons leurs propositions et prendrons les mesures qui s’imposent », répond la ministre.

Le ministre du Travail Soodesh Callychurn a déclaré au Parlement que la demande de la Confédération des travailleurs du secteur privé ne peut être acceptée. Le motif : « le gouvernement ne devrait pas être considéré comme l’employeur de dernier recours à la suite d’un différend industriel dans le secteur privé ».

La réunion interministérielle réclamée n’ayant pas eu lieu, les femmes cleaners et les deux syndicalistes les soutenant, Reeaz Chuttoo et Jane Ragoo, étaient à leur huitième jour de grève ce mardi 24 octobre. La rencontre tenue entre les fonctionnaires du ministère du Travail, hier, n’a apporté rien de probant. Un rassemblement est prévu cet après-midi pour l’annonce d’autres mesures.

Élan de solidarité

L’élan de solidarité s’accentue autour des grévistes de la faim. Mardi, elles ont reçu la visite de plusieurs politiciens, dont le leader de l’opposition Xavier-Luc Duval, Rama Valayden et Alan Ganoo. Pour le leader de l’opposition, le gouvernement se cache derrière diverses raisons administratives pour ne pas régulariser la situation des femmes cleaners.

« Il aurait été simple de créer une compagnie d’État, comme l’a fait le CEB pour offrir divers services. Il est possible de faire de même pour les cleaners qui bénéficieraient de contrats du ministère de l’Éducation », dit Xavier-Luc Duval. Il a invité le gouvernement à honorer la promesse faite aux cleaners, car « une promesse est une dette ».