Dialogue de sourds. C’est ainsi qu’on peut résumer la rencontre du vendredi 20 octobre entre les fonctionnaires du ministère du Travail et les membres du comité de soutien des femmes Cleaners qui ont entamé une grève de la faim depuis le lundi 16 octobre. Tous espéraient un dénouement heureux afin que ces dernières ainsi que Jane Ragoo et Reaz Chuttoo de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé puissent mettre fin à leur grève de la faim. Mais cela a été la désillusion.
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À l’issue de la rencontre, un sentiment d’incompréhension mais surtout de révolte animait les membres du comité de soutien. Les grévistes continuent leur mouvement de protestation concernant leurs salaires.
Le ministre du Travail était absent de la réunion. Son chef de cabinet a dit qu’il transmettrait en haut-lieu le compte-rendu de la rencontre. Les ministres du Travail, l’Éducation et de l’Égalité des genres ont essuyé de virulentes critiques des membres du comité de soutien composé de Jack Bizlall, Narendranath Gopee, Rehana Ameer et Veena Bholah.
Personne ne comprend qu’il n’y ait eu aucune déclaration de leur part et encore moins du Premier ministre, dont la visite est attendue par les protestataires depuis le début de la grève. La présidente de la République et les femmes ministres ont été invitées à réagir.
Le PM : «Les syndicalistes utilisent les grévistes»
Au sujet de la situation des Cleaners en grève, Pravind Jugnauth trouve que c’est « dommage » que les syndicalistes « utilisent ces employés pour des actions qui ne mèneront nulle part ». Il explique que les Cleaners sont employés par des contractuels et précise que si la loi n’est pas respectée, le ministère du Travail agira en conséquence. « Je leur fournirai le soutien nécessaire », a fait comprendre Pravind Jugnauth. Sauf que les Cleaners ne sont pas employés par l’État. « Tous les gens ne peuvent demander à l’État de les employer. Le ministère prendra des actions si une entreprise va à l’encontre de nos lois. »
Incompréhension
La contradiction des autorités quant à l’article 20 de l’Employment Rights Act rend les membres du comité de soutien dubitatifs. Selon l’avocat Dev Ramano du Mouvement 1er-Mai, les employés de la même catégorie ne peuvent toucher un salaire différent. Jack Bizlall explique que durant la réunion avec les représentants du ministère du Travail, il a été question de la régularisation des conditions de 299 employés qui toucheront Rs 8 500, alors que 333 autres de la même catégorie continueront à percevoir un salaire mensuel de Rs 1 500 pour leur travail à temps-partiel. Selon le syndicaliste, tout le monde doit avoir un travail permanent.
Grande mobilisation
Une rencontre de mobilisation est prévue ce dimanche 22 octobre au Centre social Marie Reine de la Paix, à partir de 10 heures. Une décision devrait être prise à propos d’une prochaine action syndicale.
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