Les arrivées touristiques de 1,14 million en 2015 sont le fruit de la nouvelle stratégie de marketing du secteur. Le président de l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim) affirme que le futur s’annonce très prometteur.
Maurice accueillera un nombre record de touristes en 2015, selon les projections de Statistics Mauritius. Qu’est-ce qui explique cette amélioration après un lent démarrage et une certaine morosité en début d’année ?
Je ne crois pas que l’on puisse parler de morosité en début d’année. Bien au contraire, le premier trimestre 2015 se terminait déjà avec une croissance de plus de 10 % par rapport à 2014. Et l’effort de positionner Maurice comme une « all-season destination » a considérablement boosté l’intérêt touristique pour le pays. Cet effort collectif, il est important de le rappeler, a été dirigé par Xavier-Luc Duval, le Premier ministre adjoint et ministre du Tourisme lui-même, et suivi par l’ensemble des opérateurs – aérien, hébergement, restauration, réceptif, commerces et attractions touristiques. Les chiffres mesurés en 2015 l’ont prouvé. En bonne intelligence et collectivement, nous pouvons réussir le pari d’un ‘tourisme toute l’année’ et ainsi, amener davantage de stabilité dans nos opérations comme dans l’articulation de nos ressources et de nos effectifs.
L’intérêt retrouvé de l’aérien pour notre destination n’est pas un hasard – Lufthansa, Austrian Airlines, Turkish Airlines – sans compter les vols additionnels des opérateurs déjà actifs sur Maurice, viennent confirmer une réponse positive face à l’engagement de nos autorités vers une connectivité aérienne accrue.
à fin octobre, le nombre de sièges d’avion vers Maurice a augmenté de 8,4 % et cette hausse sera encore plus importante lorsque l’année 2015 sera bouclée dans quelques semaines. Oui, le contexte politique dans certains pays concurrents a aussi pu jouer en notre faveur, mais il est juste aussi de dire que Maurice a eu de bonnes initiatives pour le tourisme en 2015.
Les recettes pour le secteur frôlent la barre des Rs 50 milliards. Est-ce que les chiffres reflètent, dans une certaine mesure, la réalité sur le terrain ? Comment ?
Oui. La dépense unitaire par nuitée est beaucoup plus réaliste. L’augmentation de l’activité chez les différents partenaires de l’industrie reflète une croissance beaucoup plus forte en 2015. Et la panoplie de dépenses du touriste au-delà de l’hébergement hôtelier, qui est beaucoup plus large aujourd’hui, est mieux appréhendée par la nouvelle méthodologie annoncée de la Banque de Maurice.
Comment se présente la haute saison touristique ? Est-ce que les chiffres reflètent cette belle forme pour les neuf premiers mois ?
La haute saison connaît cette année une énorme progression, très prometteuse pour le futur. C’est en quelque sorte une confirmation des résultats positifs suite à nos efforts sur tous les plans – aérien, promotion de la destination, élimination de la basse saison, valorisation du produit et renforcement de notre identité.
Pour maintenir ce dynamisme, Maurice doit-il ouvrir davantage son espace aérien ?
Les faits le démontrent amplement. Ici ou ailleurs, la connectivité aérienne est une condition de base pour obtenir de la croissance. Le taux de croissance de nos arrivées touristiques épouse quasi parfaitement le taux de croissance de nos sièges d’avion. Au vu de cet impact net et positif, on ne peut que souhaiter que Maurice accueille davantage de partenaires aériens.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !