Kursley Louie est pauvre et il gagnait sa vie en jouant au football. Mais depuis qu’il a été blessé, son club refuse de payer pour une intervention chirurgicale dans une clinique. Il ne peut plus marcher correctement et travailler non plus.
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Kursley Louie, 29 ans, footballeur professionnel qui défendait les couleurs de Petite-Rivière-Noire FC, qui évolue dans la Mauritius Professional Football League (MPFL) sous la houlette de la Mauritius Football Association (MFA), a été gravement touché au genou droit lors d’un match de championnat disputé le 22 novembre 2015.
Plus d’un an après, il attend que son club prenne en charge son opération dans une clinique privée. Celui-ci l’a licencié après sa blessure.
Quel découragement pour ce jeune homme qui croyait que lorsqu’un footballeur professionnel se blesse, il est pris en charge par son club, la ligue professionnelle, la MFA et le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Selon le diagnostic des médecins d’une clinique privée, une intervention chirurgicale sur le genou de Kursley est nécessaire. Il a dépensé Rs 15 000 de sa poche pour avoir ce pronostic.
Une opération au genou dans une clinique privée coûte Rs 200 000. Kursley n’a pas les moyens de la financer. Après qu’il ait été blessé, il n’a cessé de consulter plusieurs institutions pour trouver une solution, car son genou le fait terriblement souffrir.
« D’abord, la MPFL m’a dit de ne pas me tracasser, qu’elle allait faire le nécessaire pour que je puisse être opéré. Après, elle a changé d’avis et m’a dit de retourner voir mon ex-club. Les dirigeants m’ont affirmé qu’ils ne pouvaient rien faire pour moi et que je devais me tourner vers la MFA. Je l’ai fait et depuis, j’attends », se plaint le jeune homme.
Dans un premier temps, Kursley a été examiné par le Dr K. Kistnareddy, Sports Medical Officer de la Sports Medical Unit (SMU), à Vacoas et qui tombe sous l’égide du ministère de la Jeunesse et des Sports. Il devait certifier que le footballeur souffrait d’une déchirure des ligaments croisés.
Aujourd’hui, Marie Lucille, la mère de Kursley, qui doit affronter pas mal de problèmes dans sa vie, pleure sur la situation de son fils. « Tant que mon fils pouvait jouer, cela allait bien pour lui. Maintenant qu’il est gravement blessé, le club l’a laissé tomber au lieu de le soutenir et de tout faire pour qu’il puisse être opéré. Personne ne bouge le petit doigt pour lui, encore moins le ministère des Sports. Mon fils gagnait sa vie en jouant au football. Aujourd’hui, il est immobilisé à la maison. Je ne comprends pas. C’est comme ça qu’opère une ligue de football soi-disant professionnelle ? », fait-elle ressortir.
Comme un malheur ne vient jamais seul, Marie Lucille, qui habite à Saint-Hubert, a eu la douleur de voir sa maison être ravagée par un incendie, il y a un an. Elle a tout perdu dans ce sinistre. Sa fille, qui était alors en School Certificate, a perdu ses effets personnels également.
Marie Lucille est mère de quatre enfants, le benjamin a six ans. Son mari est apprenti maçon.
La MPFL : «C’est le club qui est responsable du joueur»
Comme pour tout footballeur professionnel, Kursley Louie était couvert par une assurance. Il se demande quel est le rôle de cette assurance maintenant qu’il est blessé. Quand la rédaction avait contacté la MFA l’année dernière, on nous avait dirigés vers Deelen Sinnasamy de la MPFL. Il avait promis de réétudier le dossier de Kursley Louie.
De son côté, Danielo Ramsamy, responsable de communication de MPFL, avait déclaré que « c’est le club qui est responsable du joueur et de son assurance ». Il devait ajouter qu’à la MPFL, ils n’avaient eu aucune suite des nouvelles du traitement de Kursley à la SMU. Danielo Ramsamy devait préciser que si la MPFL a un droit de regard sur les clubs, les joueurs, eux, signent un contrat directement avec leur club, pas avec la MPFL. Ainsi, la MPFL n’intervient pas au niveau des contrats.
Soit. Mais Kursley a fait cette demande au ministère de la Jeunesse et des Sports : Si c’est le club qui dit financer son opération, que le ministère l’oblige à respecter son engagement.
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