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Grandes surfaces : coup de projecteur sur la sécurité

hypermarché
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Après l’incendie de l’ancien hypermarché Shoprite, à Trianon et la récente révocation du ‘Fire Certificate’ de deux supermarchés Dream Price, le Défi Quotidien fait le point sur le respect des normes de sécurité dans la grande distribution.

Sécurité alimentaire

• Les autorités sanitaires veillent au grain grâce à des visites régulières. L’un des principaux aspects, c’est la chaîne du froid. C’est-à-dire le respect des températures dès la réception du produit jusqu’à sa vente.

• La date d’expiration des produits doit être contrôlée sur une base hebdomadaire par les employés.

• Le stockage au sol des aliments est interdit de même que certaines pratiques dans les unités de production pouvant augmenter le risque de contamination.

• Tous les employés manipulant des aliments doivent posséder un ‘Food Handlers Certificate’ remis après des formations et des visites médicales.

Libre circulation et rapidité d’évacuation en cas d’incident

• Les pompiers visitent les commerces sur une base régulière et s’assurent que les règles de base sont bien appliquées.

• L’accès aux portes de secours et la rapidité d’ouverture sont deux principaux facteurs qui sont pris en considération.

• La présence et la fonctionnalité des équipements de détection et de lutte contre le feu sont primordiales. Quatre types d’extincteurs sont obligatoires : eau, mousse, poudre sèche, gaz carbonique.


Un ‘Fire Certificate’, délivré par les pompiers, doit être exigé :

• Si plus de 20 personnes sont employées pour travailler en même temps
• Si plus de 10 personnes sont employées ailleurs qu’au rez-de-chaussée
• Si des matières explosives ou hautement inflammables sont stockées

Critères d’obtention d’un ‘Fire Certificate’ :

• Moyens d’évacuation
• Moyens pour avertir en cas d’incendie (système d’alarme incendie)
• Moyens de combattre les incendies (extincteurs)
• Stockage approprié pour les matières dangereuses


Ces enseignes épinglées 

L’entrepôt de Shoprite, à Trianon, a pris feu, le 12 novembre 2017, faisant une victime. Il n’y avait aucune échappatoire pour ceux qui ont été bloqués à l’intérieur de l’entrepôt et l’enseigne n’avait pas de gicleur d’eau. Suite à une descente de l’Enforcement Unit des pompiers le 7 août 2018 au supermarché Dream Price de Souillac, son ‘Fire Certificate’ a été révoqué. Les sorties de secours du bâtiment étaient bloquées et les équipements utilisés, en cas d’incendie, n’étaient pas à portée de main. Idem pour son autre enseigne située à Phoenix. Son ‘Fire Certificate’ a été révoqué le 1er août 2018.


Que risquent les grandes surfaces si elles ne respectent pas ces règles ?

Shah-Nawaz Shakun, General Manager chez Monoprix, soutient qu’aujourd’hui la plupart des clients connaissent bien les règles de sécurité de base dans les grandes surfaces. « D’autre part, les autorités ministérielles visitent régulièrement tous ces lieux de shopping, soit par routine ou après une plainte. »  Les inspecteurs, poursuit-il, adoptent souvent une attitude de facilitateur ou de conseil pour que ces problèmes soient réglés rapidement. « Par contre, lorsqu’ils ont affaire à des compagnies récalcitrantes, les sanctions tombent avec une ‘notice of improvement’ voire des poursuites en cours avec amendes à la clé », indique-t-il. Les autorités peuvent aussi révoquer le Fire Certificate s’ils le jugent nécessaire.


Questions à…

Suttyhudeo Tengur, président de l’APEC : « Les grandes surfaces ne respectent pas suffisamment les normes »

Suttyhudeo Tengur
Suttyhudeo Tengur

Selon vous, les grandes surfaces à Maurice adhèrent-elles suffisamment aux normes de sécurité établies ?
Je pense que non, car ce qui s’est passé à Shoprite est assez révélateur. Je suis satisfait que les ‘Fire Services’ sévissent contre ceux qui ne respectent pas leurs engagements quant à la conformité aux normes établis. Il est impératif que les autorités concernées, notamment les ‘Fire Services’, l’inspectorat sanitaire du ministère de la Santé et les officiers du ministère de la Protection des consommateurs occupent le terrain et fassent des visites surprises dans ces grandes surfaces. C’est à partir de là qu’ils pourront faire respecter les lois et assurer la sécurité à tous les niveaux.

Quelles sont les plaintes les plus fréquentes reçues par l’Association pour la Protection de l’Environnement et des Consommateurs (APEC) concernant la sécurité dans les grandes surfaces ?
Les plaintes reçues et transmises aux autorités concernées relèvent, entre autres, des frigos qui transpirent et l’eau qui coule sur le parquet, du système de réfrigération défectueux, des produits qui changent de couleur et qui dégagent une odeur nauséabonde.

Amitabh Bansoodeb, Safety and Health Officer de Pick & Buy Ltd (Winner’s) : «Les mesures de prévention des incendies sont une exigence légale»

Amitabh Bansoodeb
Amitabh Bansoodeb

Quelles dispositions sont mises en place pour promouvoir la prévention d’incendie ?
Les mesures de prévention des incendies relèvent d’une exigence légale, dans un contexte concurrentiel mais elles constituent un argument de qualité pour tous les supermarchés. Comme notre enseigne en compte 21, un entrepôt et un siège social, plusieurs dispositions sont mises en place afin d’assurer la sécurité de nos clients. D’abord, tous les employés subissent une formation sur la sécurité incendie lorsqu’ils sont recrutés. L’importance du respect des normes de sécurité incendie leur est expliquée.

Ils sont également informés des procédures existantes en cas d’incendie. Des exercices sont effectués chaque année et les employés sont formés à l’utilisation des extincteurs et des dévidoirs. Tous les employés savent comment évacuer et aider les clients en cas d’incendie. Nous avons désigné des pompiers dans chaque supermarché, qui ont été formés et savent comment réagir en cas d’urgence. Les équipements de lutte contre l’incendie (extincteurs et dévidoirs) et les systèmes d’alarme incendie sont régulièrement entretenus par des entreprises compétentes. Nous avons déjà des extincteurs de rechange pour remplacer ceux qui sont défectueux. Chaque comité de santé et de sécurité, rappelle à ses membres les normes de sécurité incendie.

Comment se passent les inspections ? Et à quelle fréquence ?
Nous avons en moyenne cinq visites par mois. Notre conseil d’administration est constitué de professionnels de l’assurance, mais aussi d’industriels de la sécurité (incendie, sureté, malveillance). Les inspections sont effectuées par les services d’incendie et le ministère du Travail. Les inspections peuvent être des visites surprises ou être notifiées au préalable. Pendant la visite, le responsable de la sécurité et de la santé accompagne les autorités concernées. Toute divergence constatée est abordée dès que possible dans un délai raisonnable.

 

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