Nankumarsing N., Soobeeraj J. et Raouf N. ont été arrêtés dans le cadre d’une affaire d’escroquerie alléguée. Une importatrice de riz et un distributeur de cigarettes ont porté plainte.
« Li ti byen smart e paret byen profesionel », dit Kamla (prénom fictif), une femme d’affaires désabusée. Cette importatrice engagée dans la distribution de riz se plaint d’avoir été arnaquée.
Tout commence par un coup de fil. Un inconnu qui répond au nom de Nankumarsing N. exprime son intention d’acheter 200 sachets de riz pour un montant de Rs 134 000.
Pour Kamla, cet acheteur potentiel est un bon signe pour ses affaires. « Li dir li pou pran enn kargo ». Rendez-vous est pris et Kamla ignore avoir affaire à un présumé escroc qui cible les commerçants. « Le paiement doit obligatoirement se faire en cash et non par chèque », précise Kamla à son acheteur.
Mais le client, à court de liquidité, propose de régler la note par chèque. Il était accompagné d’un dénommé Soobeeraj J. qui était en possession d’un carnet de chèques. Après discussion, Kamla accepte.
Vérification approfondie
« Pa gagn traka demin mem ou pou gagn ou kass », aurait indiqué l’acheteur. Mais au final, la vendeuse apprend auprès de la banque que le chèque est sans provision. Elle tente de contacter l’acheteur, mais plus aucune nouvelle de lui. Pour Kamla, point de doute, elle a été victime d’un escroc. « Linn rakont mwa enn ta zistwar e monn rant dan so piez », poursuit la commerçante. Kamla n’est pas la seule à se plaindre d’avoir été roulée par Nankumarsing N. Johnny, salesman d’une compagnie engagée dans la vente de cigarettes, allègue avoir été aussi victime de Nankumarsing N. Ce dernier aurait réclamé 125 boites de cigarettes. Johnny demande un paiement cash. Mais le suspect insiste pour régler sa note par chèque. « Je fais toutes mes transactions par chèque », aurait-il dit. Avant de donner son aval à l’acheteur, Johnny se tourne vers le responsable de sa compagnie qui réclame une vérification approfondie des documents de l’acheteur. « Il nous a remis une photocopie de sa pièce d’identité et de sa carte de visite. On a vérifié ses documents tels que son BRN et ses documents de la TVA ». Comme tout était en règle, Johnny lui livre les paquets de cigarettes. Mais deux jours après la banque retourne le chèque. À ce moment la compagnie contacte Nankumarsing N. et ce dernier réclame un délai. « Li dir nou atann de zour li pou pey kass ». L’acheteur règle effectivement une partie de la somme due. Puis il disparait. À ce moment le vendeur réalise qu’il a été victime d’un escroc qui a su planifier son coup. « Li ti paret kuma enn gran businessman pa krwar sa ».Complicité
Ces deux cas ont été référés à la police pour enquête. Nankumarsing N. et son complice Sooberaj J. ont été arrêtés par la police de Pailles. Nankumarsing N. est passé aux aveux. Il a expliqué en détail le mode de fonctionnement de cette escroquerie bien rodée. Il a mis en cause un directeur de supermarché de l’Est. Ce dernier lui aurait donné les adresses de ses cibles. Avec la complicité de Soobeeraj J., détenteur d’un carnet de chèques, les escroqueries auraient été commises. Nankumarsing N. a aussi expliqué que les articles volés ont été remis au directeur d’un supermarché de Sébastopol dirigé par Raouf N. Ce dernier a été arrêté, interrogé et libéré sous caution. Lors de son interrogatoire en présence de son homme de loi Me Ashik Toorabally, il a rejeté en bloc les accusations de Nankumarsing N. Ce dernier précise qu’il est un acheteur de bonne foi et qu’il avait pris le soin de bien vérifier les reçus et autres documents. Nankumarsing N. sera interrogé pour plusieurs autres délits rapportés à travers le pays.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !