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À Grand-Port : le quotidien de Julien miné  par un chantier illégal

Le chantier illégal à quelques mètres de la maison de Julien, source de nuisances.

Depuis près de quatre ans, Julien, habitant de Grand-Port, lutte contre un chantier illégal installé sur un terrain de l’État à seulement cinq mètres de chez lui. Entre nuisances sonores, menaces, insécurité et indifférence des autorités, son quotidien est devenu un calvaire. 

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«Je n’ai qu’un souhait : que ce terrain soit dégagé et que je puisse enfin retrouver un peu de paix devant chez moi. » Cet appel résume parfaitement le désespoir de Julien, habitant de longue date de Grand-Port qui endure un véritable cauchemar depuis décembre 2021. Un chantier sauvage s’est installé à cinq mètres de sa porte, bouleversant radicalement son quotidien.

Un voisin s’est approprié illégalement un terrain appartenant à l’État pour y entreposer une multitude de matériaux : bois, ferraille, tôles usagées, mobilier abandonné et divers

métaux.Progressivement, les nuisances se sont amplifiées. Les va-et-vient incessants, les bruits assourdissants, les odeurs désagréables et le climat d’insécurité permanent ont transformé le quotidien de Julien en véritable supplice. 

Menaces et intimidations 

« Je vis ici depuis plus de 20 ans, mais aujourd’hui je me sens comme un étranger devant ma propre maison », confie-t-il avec amertume. Les tensions ont rapidement dégénéré. « J’ai été provoqué, menacé et même agressé physiquement. Mon voisin m’a lancé une phrase qui m’a glacé le sang : « Si to pa kapav reste, get kot to pou ale. » 

De plus, l’un des accès à sa propriété, un petit sentier mitoyen, se trouve complètement obstrué par l’amas de matériaux. Cette situation aggrave considérablement son isolement et sa détresse. « Même ça, personne ne vient le constater. Je me sens abandonné », dit-il. 

Parcours administratif laborieux 

Pourtant, Julien est loin de rester passif. Il multiplie les démarches depuis près de trois années. La liste des autorités qu’il a sollicitées est longue : Citizen Support Unit, conseil de district de Grand-Port, police de l’environnement, Housing and Land Use, Human Rights Commission, Agriculture and Land Use.

Il dit n’avoir obtenu que des réponses vagues ou des transferts de responsabilité. « On me dit souvent que ce n’est pas de leur ressort, alors que c’est clairement un terrain de l’État ! » s’indigne-t-il.

Contacté, l’inspecteur Vishwanaden Amasé, de la police de l’environnement, confirme qu’une enquête est en cours. Il affirme collaborer avec le District Council et les services concernés du Housing and Land Use pour examiner la situation sur le terrain. « Il y a plusieurs éléments à vérifier, mais nous prenons cette plainte très au sérieux. Dans les prochains jours, des actions concrètes seront prises », rassure-t-il.

Il indique également que Julien sera tenu informé de l’évolution de l’enquête : « Nous comprenons son désarroi, et nous faisons le nécessaire pour que la situation soit régularisée au plus vite. »

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