Le chef inspecteur Bhojesh Doomun responsable du dossier relatif au trafic humain au Central Criminal Investigation Department, a indiqué que les travailleurs étrangers ont le droit de retenir les services d’un homme de loi de leur choix quand ils sont arrêtés. Il était l’invité de Gilbert Bablee sur le plateau de Radio Plus, lundi après-midi. Sapna Bhugun, assistant secrétaire permanent au ministère du Travail, le syndicaliste Faizal Ally Beegun et Deepa Ramnarain, Senior Labour Industrial Officer, étaient aussi présents.
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Selon le chef inspecteur, Maurice est crédité d’une bonne note dans le rapport annuel du Département américain consacré au trafic d’êtres humains. Dans le passé on était dans le ‘watch list’ de ce document, a-t-il dit.
Ce dernier a souligné qu’il y a eu récemment une première condamnation de trois ans infligée par un tribunal mauricien pour trafic humain où un oncle a voulu vendre sa nièce. « Le trafic humain c’est aussi le trafic des enfants. On a réussi à prendre en charge des enfants qui s’adonnaient à la prostitution. Maintenant il y aura un abri pour les adultes en détresse », a-t-il souligné.
Bhojesh Doomun a précisé que seuls des étrangers qui sont en situation irrégulière à Maurice sont déportés. « Certains ouvriers étrangers sont portés marquants par leur employeur. On fait de notre mieux pour protéger les travailleurs étrangers. Un travailleur étranger a droit aux services d’un homme de loi, s’il est arrêté, mais il doit faire la demande », a-t-il dit.
Le syndicaliste Faizal Ally Beegun a souligné que la confiscation des passeports est une forme moderne d’esclavage. « Plusieurs fois, des usines confisquent les passeports des travailleurs étrangers. La contribution de ces travailleurs est énorme. Il faut trouver un refuge pour eux quand ils ont des problèmes de logement », a-t-il dit.
Deepa Ramnarain a soutenu que cela ne concerne pas uniquement les passeports, mais également tous les documents. Sapna Bhugun a, pour sa part, indiqué qu’auparavant il y a des critères à respecter pour qu’un travailleur puisse venir travailler à Maurice. « On travaille sur un projet de cartes d’identification de chaque travailleur étranger. Toutes les informations y seront incluses », a-t-il dit.
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