Ravi Rutnah, député de l’alliance gouvernementale MSM-ML, concède que le recrutement des policiers se fait dans une certaine opacité. Il intervenait en seconde partie du Grand Journal de Radio Plus, animé par Jean-Luc Emile, jeudi. L’émission était axée sur la force policière.
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«Je suis d’accord qu’il y ait un problème dans le recrutement des policiers. Je suis d’avis que chaque département de la force policière doit être doté d’officiers respectant les critères physiques et intellectuels. L’enquêteur, par exemple, doit détenir une faculté intellectuelle plus élevée de sorte qu’il n’ait pas recours à la violence lors des interrogatoires. Le policier en patrouille, lui, doit être bien bâti physiquement afin que sa corpulence puisse avoir un impact sur les membres du public », avance Ravi Rutnah.
Le député de la circonscription no. 7 (Piton/Rivière-du-Rempart) a ensuite fait ressortir qu’il n’est pas en faveur de la nomination d’un commissaire de police d’origine étrangère. « Le pays est pourvu de personnes compétentes. Un commissaire de police peut ne pas forcément être un policier de carrière. Un avocat, voire un magistrat, peut aspirer à occuper le poste de commissaire de police », précise-t-il.
Le député de l’opposition, Veda Balamoody, a, pour sa part, fait ressortir que « Mario Nobin, l’actuel commissaire, ne peut gérer la force policière. Notre force policière est toujours malade depuis trois ans et demi que l’alliance MSM-ML est au pouvoir. Des recrutements et autres promotions se déroulent sans aucune transparence ». Le député du MMM est d’avis qu’une ‘Presidential commission’ doit être instituée afin de revoir le mode de fonctionnement du commissaire. Veda Balamoody propose une régionalisation du poste de commissaire de police. Il soutient qu’il « y a un sérieux problème lors du recrutement des officiers de police ».
« A chaque recrutement, nous avons réclamé que les noms des recrues soient rendus public, sans succès. Ce n’est pas surprenant que la majorité des personnes recrutées de la force policière soient issues des circonscriptions des ministres », poursuit Veda Balamoody.
Pour sa part, l’inspecteur Jaylall Bhoojawon, de la Police Officer’s Solidarity Union (POSU), a fait ressortir que les policiers se retrouvant au centre de maldonnes n’ont pas leur place au sein de la force policière. Il a ensuite égratigné le commissaire de police, Mario Nobin. « Le Commissaire ne peut gérer la force policière. Même les aspirants commissaires n’ont pas l’étoffe pour occuper ce poste », conclut-il.
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