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Grand Journal de Radio Plus: plaidoyer pour l’accompagnement des familles pauvres

L’argent ne suffit pas pour aider les défavorisés. Il est nécessaire de mettre en place un système d’encadrement pour les familles. Le volet social du Budget 2016/2017 a été l’un des deux thèmes abordés dans le Grand Journal de Radio Plus.

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L’émission, animée par Jean-Luc Emile, s’est tenue à l’Alliance Française de Maurice, à Bell-Village, Port-Louis, jeudi 4 août. Etaient invités l’économiste Pierre Dinan, Patricia Adèle-Félicité de Caritas Mauritius, le chercheur en économie numérique et de la robotique Ramesh Caussy, et l’ex-directeur de l’Information and Communication Technologies Authority Krishna Oolun.

Dans son discours budgétaire pour l’année financière 2016/2017, le ministre des Finances a annoncé l’introduction d’un nouveau plan : chaque adulte dont le nom figure sur le registre social aura droit à un montant mensuel minimal de Rs 2 720, le plafond maximal étant de Rs 9 520 pour une famille de deux adultes et trois enfants. Ce plan qui vise à éliminer la pauvreté absolue dans le pays coûtera Rs 500 millions sur deux ans. Pour l’heure, 6 400 familles vivent sous le seuil de pauvreté absolue à Maurice.

Sur le plan educatif, tout enfant ayant complété avec succès les neuf premières années d’études aura droit à une récompense de Rs 15 000. Ce montant passera à Rs 35 000 à l’obtention du Higher School Certificate ou tout autre diplôme équivalent.

Pour l’économiste Pierre Dinan, « une distinction financière pour des paliers d’études atteints par les enfants des couches défavorisées, c’est très bien. Encore faudrait-il qu’ils arrivent à ce niveau. On devrait commencer par les accompagner dès les premières années, aider les familles qui sont en difficulté et qui n’arrivent pas à s’occuper de leurs enfants ». Il estime qu’il « faut de l’accompagnement. Je me demande si le gouvernement n’aurait pas dû former des assistantes sociales pour donner un coup de main. Il y a des organisations non gouvernementales qui font le travail mais elles ne peuvent pas tout faire ».

La secrétaire générale de Caritas Mauritius, Patricia Adèle-Félicité, rejoint l’économiste quant à la nécessité de mettre l’accent sur l’accompagnement, en sus des aides financières aux plus démunis. « C’est vrai que les mesures annoncées par rapport à la pauvreté, surtout la subsistence allowance, semblent être une très bonne chose. Mais pour éradiquer la pauvreté, il ne suffit pas d’une seule mesure. Celle-ci doit être accompagnée d’autre chose, au niveau de l’éducation par exemple. Les personnes ne peuvent pas vivre d’allocation toute leur vie », a-t-elle lancé.

Le second thème abordé lors de l’émission était l’économie numérique à Maurice. Les intervenants, dont le chercheur Ramesh Caussy, ont mis l’accent sur la nécessité d’avoir une stratégie bien définie.

 

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