Les habitants de Grand-Gaube ont pu témoigner d’un phénomène météorologique inédit. « Du jamais-vu » ; « Un phénomène naturel qui dépasse l’imagination »... les qualificatifs pour décrire la montée des eaux, survenue dans la région de Grand-Gaube le lundi 20 février, n’ont pas manqué. Habitants, pêcheurs et des membres des forces de l’ordre ont été pris de court par les fortes houles qui se sont abattues sur cette région côtière du nord du pays.
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C’est vers midi que la mer a commencé à inquiéter les habitants de la région, avec les pêcheurs subissant de plein fouet les effets de ces houles. « C’est la première fois que nous témoignons d’une telle catastrophe, plusieurs bateaux ont été endommagés. Certaines embarcations ont été coupées en deux par la puissance des houles », dira Steve Curpenen, habitant et pêcheur de Grand-Gaube. Des enfants ont évité le pire, « de justesse ».
« Ils ont failli être blessés par l’intensité des vagues qui s’écrasaient sur nos côtes », ajoute l’ancien footballeur.
Cette situation météorologique n’a évidemment pas manqué d’inquiéter bon nombre d’habitants, à l’instar d’Aurélie. « Dès le matin, le temps n’était pas clément. Il y avait de la pluie et du vent. Les arbres pliaient sous les rafales », relate la jeune femme angoissée. Aurélie a également pu témoigner de la panique qui gagnait bon nombre de pêcheurs qui avaient toutes les peines du monde pour sécuriser leurs embarcations. « Les vagues gagnaient de plus en plus en hauteur. C’était une mer déchaînée. Des poissons se sont échoués sur la plage », ajoute cette habitante.
Si les adultes étaient angoissés par cette impressionnante montée des eaux ayant envahi des habitations ainsi que la cour du dispensaire, c’était, en revanche, la fête pour les plus jeunes. Ils étaient une dizaine, âgés entre 8 et 15 ans, à avoir défié les consignes des autorités pour aller faire une baignade sans se soucier le moindre instant de la gravité de la situation. « Je leur ai demandé de sortir de l’eau, mais ils n’avaient que faire de mes consignes », affirme un élément de la National Coast Guard (NCG), qui s’est dit « outré » par cette insouciance.
À 17 heures, certains habitants dont les maisons sont situées près de la mer ont décidé d’aller trouver refuge chez des proches, craignant pour leur sécurité et celle de leurs familles.
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