Partielle au No.18

Grand Débat : retrouvez les principaux arguments de sept candidats à la partielle au no 18

Sept candidats sur un plateau pour faire face en direct à quatre journalistes du Défi Media Group, avec Nawaz Noorbux dans le rôle d’arbitre. C’est ce qu’a proposé Le Défi Media Group pour le dernier grand débat à trois jours de la partielle dans la circonscription no 18 [Belle-Rose/Quatre-Bornes] ce jeudi après-midi 14 décembre.

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Roshi Bhadain du Reform Party, Arvin Boolell du Parti travailliste, Nita Juddoo du MMM, Tania Diolle du Mouvement patriotique, Jack Bizlall du Mouvement 1er-Mai, Kugan Parapen de Rezistans ek Alternativ et Dhanesh Maraye du PMSD se sont affrontés en direct ce jeudi après-midi sur le plateau du Défi Media Group, au Palms Hotel à Quatre-Bornes. 

L’émission a été diffusée en direct sur Radio Plus, sur notre site Web et sur notre page Facebook.

Nawaz Noorbux a agi en tant que modérateur pour assurer que le temps d’antenne alloué à chaque candidat soit respecté et qu’aucun n’interrompt son vis-à-vis. Quatre journalistes ont participé à ce grand débat : Jane Lutchmaya, chef d’édition du Défi Media Group, Jugdish Joypaul, consultant à Radio Plus, Jean-Luc Émile de Radio Plus et Ruzayna Beegun, journaliste de la station de la rue Labourdonnais.

Plusieurs thèmes ont été abordés lors de ce grand débat.

Retrouvez ci-dessous les principaux arguments des sept candidats.

Quels enjeux pour cette élection partielle ?

Tania Diolle : « Le Mouvement patriotique est un parti en construction pour faire de la politique autrement. La campagne électorale n’est pas une bataille contre d’autres partis ou des adversaires. C’est l’occasion de présenter un programme avec des solutions pour qu’on puisse les défendre au Parlement. »

Roshi Bhadain : « L’enjeu principal, c’est ce qui va se passer avec la ville de Quatre-Bornes. On va défigurer cette vile avec le projet Metro Express. La rue Ollier sera affectée et cela va causer encore plus de congestion. Si je suis élu, je vais continuer les discussions avec le gouvernement indien pour sauver la ville. En tant qu’avocat, je vais demander une révision judiciaire. Tout le monde sait ce que Roshi Bhadain peut faire s’il est élu. Les votes seront une arme puissante pour assurer la fin des dinosaures. »

Arvin Boolell : « Que ce soit pour les Quatrebornais ou pour les résidents d’autres endroits, le but est de restaurer la paix et la stabilité dans le pays. Et le Parti travailliste représente une alternative. Nous avons tiré des leçons du passé et nous avons corrigé les manquements. Maintenant, on a une approche inclusive et intégrée. On prône une véritable justice sociale et la méritocratie. Nous sommes à l’écoute des habitants. »

Nita Juddoo : «Cette élection a été causée par la démission de Roshi Bhadain. Le gouvernement n’a pas aligné de candidat et tout porte à croire que c’est une bataille entre les partis de l’opposition mais c’est  aussi un forum pour des débats. Avec cette élection, il y aura un député pour représenter Belle-Rose/Quatre-Bornes mais cela va aussi nous emmener aux élections générales».

Kugan Parapen : « Les Quatrebornais sont motivés pour aller voter pour un député. C’est une opportunité et une responsabilité pour eux de choisir l’avenir politique de ce pays. Cette élection partielle représente un choix critique, crucial, pour l’avenir de notre pays. »

Jack Bizlall : « La population mauricienne et les électeurs de Belle-Rose/Quatre-Bornes voient que nous sommes actifs dans les débats extraparlementaires. Mais nous avons besoin de moyens pour faire bouger les choses. Des lois sont passées au Parlement mais il faut avoir une perspective de gauche. Nous allons veiller à ce que la politique au Parlement soit faite différemment. Il y a beaucoup de choses qui se passent au niveau international mais nous n’y faisons pas attention. Un député doit avoir un dialogue avec les citadins et être au service des électeurs. »

Dhanesh Maraye : «L'enjeu de cette élection est à deux niveaux : local et national. Il faut se rappeler que Rose-Belle/Quatre-Bornes compte deux députés au lieu de trois. Il faut rectifier cela au plus vite. Au niveau national, il y a un gros travail à abattre. Il y a un gouvernement incompétent». 

Metro Express 

Tania Diolle : « Il y a des appréhensions de la part des habitants de Saint-Jean. Ils ont peur de connaître le même sort que les habitants de Résidences Barkly et La Butte. Au début de la campagne, j’étais contre le projet Metro Express. Les habitants veulent savoir comment le métro va faciliter la vie des gens sans augmenter le stress et sans créer plus de congestion qu’avant. On vise à se diriger vers une démocratisation des informations. Il est primordial que les habitants reçoivent des réponses par rapport à leurs appréhensions. On s’assurera que ces habitants ayant de fortes appréhensions par rapport au Metro Express soient traités de la façon la plus humaine possible ».

Roshi Bhadain : « Toute la population a compris les enjeux du projet Metro Express. Le gouvernement doit absolument ‘backtrack’. C’est un gouvernement pourri et ce n’est pas une raison pour mettre une autre industrie de ‘pourriture’. On va détruire une ville, les kalimayes, les églises… Le Metro Express va de Curepipe à Port-Louis mais je défends la ville de Belle-Rose/Quatre-Bornes. Je vais revoir tout le système du projet. Je croyais que l’opposition allait me suivre dans cette élection mais les autres partis ont préféré mettre leur propre candidat pour leur intérêt politique. Moi, j’ai tout quitté et c’est ma conviction personnelle.»

Nita Juddoo : « Oui, le MMM disait que le projet Metro Express est une catastrophe financière mais je ne vais pas rentrer dans une polémique. Il y a des réalités. Betamax est un exemple : le gouvernement a pris une décision malgré les contestations. Le MMM n’a jamais été contre le développement. Nous n’approuvons pas la façon dont le projet Metro Express se déroule. A ce stade, nous devons voir comment les contribuables vont sortir gagnants. Nous devons plutôt faire du ‘damage control’ et nous ne pouvons pas ‘back-pedal’. »

Jack Bizlall : « Par rapport au financement de l’Inde, il faut savoir que les Indiens n’ont pas le droit de s’ingérer dans ce projet. Le projet Metro Express aura des enjeux sur le plan social et environnemental. On n’a pas demandé l’opinion de la masse. C’est un projet qui n’est pas viable. Qu’est-ce que les candidats vont faire de plus ? Leurs représentants qui sont au Parlement auraient déjà dû avancer ces points. Le gouvernement vend des terrains autour de l’île alors qu’il aurait dû y avoir une urbanisation. »

Arvin Boolell : « Roshi Bhadain est un homme perplexe. Au début, il était pour le projet et puis il a démissionné pour dire qu’il était contre le projet Metro express. Il y a une confusion totale autour ce projet ».

Kugan Parapen : « Le financement indien n’est pas un financement cadeau. Kan Roshi vinn dir ki finn gagn kas an kado avek l’Inde, c’est totalement faux. Deux partis sont, de par leurs actions, responsables de la situation financière du pays. Ils ont engagé le pays dans des projets faramineux dont on n’avait même pas besoin. Ce sont les enfants de toute l’île Maurice qui devront payer les frais à l’avenir. Le secteur financier sera en grave danger dans les années à venir. On veut qu’après 50 ans d’indépendance, l’île Maurice soit capable de trouver ses propres sources de financement ».

Dhanesh Maraye : «Si cette élection devait servir de référendum, il devrait porter sur la façon dont Pravind Jugnauth est devenu Premier ministre car cela ne fait pas honneur à notre démocratie. Pour ce qui est du Metro Express, je suis totalement d’accord sur le fait qu’il y a un manque de transparence autour de ce projet. On aurait pu rendre public le contrat de Larsen & Toubro. Il faut plus de transparence. Je constate que nous n’obtenons pas de détails lorsqu’il s’agit de gros projets. Il y a de l’opacité. Il faut aussi un Social Impact Assessment sur ce projet. A ce moment là on peut discuter comme des adultes et donner notre opinion. Ce pays n’appartient ni à Ramgoolam ni au gouvernement du jour mais à tous les Mauriciens. Les Rs 30 milliards que coûte ce projet auraient pu être dépensées d’une meilleure façon. On aurait pu investir dans de meilleurs bus, dans de nouvelles industries et aider les gens qui font face au chômage».

Renouveau de la classe politique

Arvin Boolell : « Je suis là pour influencer les valeurs du Parti Travailliste. Ce parti a toujours innové. Le changement reste le seul facteur au sein du parti. Il y a toujours la pérennité au sein du parti. C’est le seul parti qui milite pour la justice sociale, l’indépendance, droit de vote entre autres. Notre program se base sur la relance économique, création d’emploi et la partage ainsi que de professionnaliser les jeunes ». Interrogé sur le soutien de la VoH, Arvin Boolell affirme que : « Je suis à l’aise avec le soutien des tous les électeurs ».

Dhanesh Maraye : «Ma position est claire : quand je suis invité par des associations socioculturelles, je réponds à leur invitation mais je ne fais pas de discours politique lors de leurs fonctions. C’est ce que j’ai fait à la Hindu House et à l’église Saint-Patrick. La ligne de démarcation est claire. Il y a des organisations socioculturelles qui font du très bon travail. Tous les politiciens ont la responsabilité de faire du bon travail social. Le problème survient quand certains groupes socioculturels influencent les partis politiques. Il faut aussi revoir le financement des partis politiques. Alan Ganoo aurait dû faire comme Tania Diolle et déclarer ses avoirs».

Nita Juddoo : « Ma présence démontre justement qu’il y a un renouveau. Je suis nouvelle et une femme. Le MMM a un mélange entre des politiciens d’expérience et des néophytes. Je ne partage pas l’opinion de Roshi Bhadain qui parle de dinosaures. Les jeunes peuvent avoir un diplôme et des idées innovatrices mais il faut avoir le soutien de ceux qui ont de l’expérience. Les néophytes seuls ne peuvent pas gérer le pays. J’ai un leader qui a une vision. L’expérience vient avec le temps, ainsi que le changement. Les jeunes commentent la politique sur les réseaux sociaux mais cela ne veut pas dire qu’ils connaissent l’histoire du pays. On me taxe de suiveuse mais il faut savoir qu’il y a des choses dont je discute en aparté avec le leader quand je ne suis pas d’accord. D’autre part, je me rends aux fêtes religieuses quand je suis invitée. Je n’y vais pas pour ‘montrer figir’. »

Tania Diolle : « Le système politique de notre pays ne fonctionne pas comme il le devrait. Le renouveau pour nous c’est la réinvention de la pratique politique ». 

Kugan Parapen : « Rezistans ek Alternativ pann servi okenn l’affiche ni oriflamme lors de cette campagne électorale. On a dépensé une somme de Rs 160 000. Si dimounn pa aksepte mwa, mo aret la politik ».

Jack Bizlall : «Le renouveau n’est pas une question d’âge. Ce serait un délit par rapport à notre Constitution de faire un débat sur l’âge. Quand on parle de renouveau, il y a des candidats sur ce panel qui vont faire alliance pour les prochaines élections générales. Il est vrai que le candidat du PMSD est très jeune et parle de Metro Express mais il ne faut pas oublier que son parti était avec le gouvernement. On doit s’engager et non pas rejoindre un parti politique et faire alliance avec d’autres partis. Quand nous parlons de renouveau, il faut parler de la Constitution et apporter un système mixte au Parlement, une seconde République et un nouveau système d’éducation. »

Roshi Bhadain : «Voter Arvin Boolell, cela veut dire remettre Navin Ramgoolam comme Premier ministre. Ce n’est pas cela le renouveau. Au Reform Party, nous avons plus de 100 000 jeunes et dans les autres pays également. Nous communiquons sur WhatsApp et nous avons déjà lancé des débats à l’instar de l’abolition de la pension des ministres et des députés, et le salaire minimal. En ce qui concerne les dépenses pour la campagne, la loi dit qu’on ne peut pas dépenser plus de Rs 250 000. Or, sur ce plateau, je suis persuadé qu’hormis Jack Bizlall, tous les autres partis ont dépensé bien plus. Le Reform Party a, lui, reçu les contributions des partisans. »

Financement des partis politiques 

Arvin Boolell : « Les fonds du Parti travailliste sont bloqués mais on a des gens qui contribuent volontairement. La  loi sur le financement politique est déjà prête, il est temps de la faire passer. »

Roshi Bhadain : « En ce qui concerne les dépenses pour la campagne, la loi dit qu’on ne peut pas dépenser plus de Rs 250 000. Or, sur ce plateau, je suis persuadé qu’hormis Jack Bizlall, tous les autres partis ont dépensé bien plus. Le Reform Party a, lui, reçu les contributions des partisans. »

Tania Diolle : « Les principales dépenses du Mouvement patriotique, ce sont les sponsors sur Facebook. Nous avons reçu des banderoles, des photos grand format ainsi que des T-shirts en cadeau. »

Kugan Parapen : « Nos chiffres sont publiés sur le site kugan.papillon.org. Mo challenge Roshi Bhadain vinn audit mo compte. J’espère qu’il fera un meilleur travail que pour l’audit des comptes de la BAI. »

Nita Juddoo : « Le MMM existe depuis longtemps et nous avons eu beaucoup de volontaires. Ces derniers nous aident pour les affiches et la nourriture entre autres. Je ne fais pas les comptes des dépenses du parti, c’est le campaign manager qui a les informations. Il ne faut pas croire que les nouveaux partis sont blancs comme neige. Il ne faut pas blâmer les anciens partis politiques. »

Dhanesh Maraye : «Il faut revoir la loi sur le financement des partis politiques. Les candidats doivent faire leurs ‘returns’. Il faut revoir le financement des partis politiques pour que la population ait à nouveau confiance dans le gouvernement. »

Jack Bizlall : « Je me désisterai de cette élection partielle si quelqu’un vient dire que j’ai reçu ne serait-ce que Re 1 pour faire campagne. J’ai vendu deux livres et c’est avec ces revenus que j’encours les dépenses. D’ailleurs, nous n’avons pas de ‘baz’ car elles ont un coût exorbitant. Le PMSD est un parti qui dépense beaucoup plus de Rs 250 000. Je suggère qu’on amende la loi et qu’on augmente cette somme pour arrêter de mentir aux électeurs. »

Jeux d'alliance 

Dhanesh Maraye : «Nous constatons sur le terrain que des gens qui sont traditionnellement des agents du MSM sont en train de soutenir le MMM. Il n’y a pas de fumée sans feu. Le MSM a dit beaucoup de choses dans son programme, mais il fait le contraire. Les gens sont déçus. Il faut faire les choses autrement. Ce n’est pas seulement une question d’âge ou une question d’idées. » Interrogé sur la possibilité que le PMSD fasse alliance avec un autre parti, il affirme que c’est possible, tout comme il est possible que les bleus se présentent seuls aux législatives.

Roshi Bhadain : « Il n’y aura jamais d’alliance, surtout pas avec le Parti travailliste, le MMM ou le PMSD. They can sell themselves to the highest bidder. Ils sont dans la politique pour leurs propres intérêts. Le leader du Reform Party sera là pour dix ans seulement. On présentera 18 candidats qui ont moins de 40 ans et des femmes. Nous avons des personnes qui ont un certain niveau d’éducation. »

Nita Juddoo: « En cinq mois de campagne, j’ai rencontré des militants qui nous posent des questions sur l’alliance MMM/PTr en 2014. Nous admettons que c’était une mauvaise décision et nous l’avons payé très cher. Nous avons dit catégoriquement que nous n’allons pas faire d’alliance. S’il y a des spéculations, nous laissons les candidats répondre pour leur parti respectif. Les militants retournent en force, nous n’allons pas nous tirer une balle dans le pied et refaire la même erreur. »

Jack Bizlall : « Pour comprendre la situation d’alliance, il faut comprendre qu’il y a un système électoral qui encourage la bipolarisation. Sans une dose de proportionnalité, il y aura des alliances ‘laryaz’ comme il y en a eu depuis 1969. Avec les forces de droite et les pays étrangers, des alliances sont inévitables. En tout cas, c’est définitif : le Mouvement Premier Mai ne fera jamais alliance avec les partis de droite. En ce qui concerne les partis de gauche, nous avons lancé un appel qui n’a pas abouti. Mais si nous ne le faisons pas dans le futur, nous serions fous. »

Tania  Diolle : « Le Parti travailliste est un adversaire. C’est le MMM, un adversaire, qui est la source de la rumeur d’une alliance entre le PTr et le Mouvement patriotique. Maintenant c’est aux gens de juger la crédibilité de ces sources. Se enn parti ki touletan li finn dir li pe al seul me souvan li an alians. J’appelle les journalistes et les électeurs de Quatre-Bornes à prendre avec une pincée de sel tout ce que le MMM dit durant la campagne électorale. Le Parti travailliste, étant un vieux routier, est peut-être conscient de la progression du MP dans cette élection. Mais il reste un adversaire ».

Kugan Parapen : « Il y a une forte demande de la part de l’électorat et de ceux qui partagent les valeurs de la gauche pour une convergence. Jack Bizlall n’est pas un adversaire politique dans cette campagne électorale. Cette entente est possible mais il y a des conditions qui devront être respectées avant de mener à bien cette initiative. La vision de Rezistans ek Alternativ n’est pas d’avoir du pouvoir à tout prix. C’est un parti d’idées qui veut apporter un changement au système afin d’améliorer la démocratie. »

Arvin Boolell : « Le Parti travailliste a tiré des leçons de son passé. On ira seul aux prochaines élections générales. Nous avons un électorat conséquent, que ce soit dans les régions urbaines ou rurales. Kan ou fer enn eleksion, ou la pou diriz enn pei, pa pou vann rev, pour mettre en application des projets de société et une meilleure représentativité entre autres. Nou pa pe ‘beat around the bush’.»

«Casseroles» et «incohérence»

Arvin Boolell : « Je suis dans un parti qui a des valeurs démocratiques ».

Dhanesh Maraye sur la cohérence du PMSD : «Xavier-Luc Duval a dit qu’il était contre la façon dont le contrat de Betamax a été résilié. »

Roshi Bhadain : « Dans l’affaire BAI, je serai l’avocat pour que les anciens clients soient remboursés. L’affaire Betamax montre que c’est un gouvernement stupide. Je me dissocie de ce qui s’est passé. J’ai parlé de cela à SAJ. Navin Ramgoolam a obtenu plus de Rs 40 millions avec Betamax, qu’il rende cette somme. »

Si je suis élu/e

Dhanesh Maraye : «Il y a beaucoup de travail qu’on peut faire en tant que député. C’est faux de dire qu’un député ne peut faire la différence. Malheureusement les débats ont été axés sur les partis traditionnels et ceux qui ne le seraient pas. Ce sont les gens dans les partis qui font la différence. Depuis  l'indépendance du pays, les grands partis ont amené beaucoup de développements».

Nita Juddoo : « Je mets l’accent sur les femmes en politique. On parle de compétences. Nous devons tous commencer par là et donner la chance aux femmes d’apporter une perception différente. C’est important d’avoir plus de représentation féminine. Peut-être qu’il n’y a pas de bon exemple au Parlement et les femmes parlementaires n’ont pas amené de débats constructifs. »

Jack Bizlall : « Les partis de gauche ont toujours lutté pour les droits des citoyens. Il ne faut pas occulter le travail que j’ai fait pendant plus de 40 ans. En revanche, à plusieurs reprises, j’ai dit que Ramgoolam doit quitter le Parti travailliste. Je lui ai envoyé plusieurs lettres à ce sujet. Il fait faire cela pour sauver le parti. J’aurai souhaité qu’avec cette élection, il y aurait du renouveau pour le MMM et le PTr. Pour ce qui est du PMSD, ce parti ne sait faire que des alliances »

Kugan Parapen : « Le parti de gauche ne trahira pas ses propres valeurs dans le but d’avoir le pouvoir. On n’achètera pas des votes sur le terrain en distribuant de l’argent ou des macaronis. Une citation d’Alvin Toffler illustre mon histoire : ‘The illiterate of the 21st century will not be those who cannot read and write, but those who cannot learn, unlearn, and relearn.’ Kugan Parapen au Parlement sera la voix de l’écologie, la voix de la jeunesse mais également la voix qui n’a rien à voir avec le financement politique. Nou kapav dibout et poz ninport ki kestion akoz nou pa pran kas ar okenn ni ar baron ladrog ni bookmaker ».

Tania Diolle : « Le Mouvement patriotique est là depuis trois ans. Ceci marque une nouvelle configuration des personnes et d’idées. Ce n’est plus la même philosophie que le MMM. Le parti représente un groupe de jeunes. On n’a pas une vocation extraparlementaire. Je ne crois pas personnellement dans une alliance de la gauche. Lorsque nous avons lancé notre programme et débattu de nos idées, cet exercice a déclenché quelque chose de différent. Nos programmes et nos idées sont inspirés par de grands penseurs et par des études qui sont faites au niveau international. Nous ne sommes pas intolérants envers d’autres partis, nous sommes prêts à collaborer avec l’opposition extraparlementaires et les associations non gouvernementales dans l’intérêt national. »

Arvin Boolell : « Je ne sais pas d’où est venue l’idée que je remplacerai Shakeel Mohamed comme chef de file du PTr au Parlement si je suis élu. J’ai fait plusieurs déclarations à ce sujet. J’estime que Shakeel Mohamed fait son travail avec beaucoup de panache. Je condamne les propos d’Anil Gayan qui en a fait un problème communal à l’Assemblée nationale. Lorsqu’on parle du Parti travailliste, on parle de méritocratie. Quand je serai au Parlement, c’est Shakeel Mohamed qui restera le leader du groupe parlementaire rouge. Mon rôle est d’établir les liens parlementaires et extraparlementaires avec l’objectif de provoquer des élections générales anticipées ».

Roshi Bhadain : « Les thèmes abordés lors de ce débat ne sont pas pour la campagne de l’élection partielle. Le renouveau est pour les élections générales. Pour cette élection, vous allez élire un député qui va représenter Belle-Rose/Quatre-Bornes. Mais là, personne ne défend cette ville. Le Metro Express va causer plus de dégâts. J’ai quitté ma place au Parlement pour défendre la ville. »

Mise au point 

Roshi Bhadain : « 5 500 emplois ont été créés dans le secteur des services financiers en 2014 et il y a eu plus de Rs 12,7 milliards de revenus. Nous avons devancé Singapour comme principal partenaire de l’Inde. Dans le même temps, il y a plus de 100 000 personnes qui gagnent moins de Rs 8 000 à Maurice, et ça c’est ce que le Parti travailliste a fait à ce pays ».

Arvin Boolell : Le temps et la patience sont importants en politique. Je ne peux pas dire que Quatre-Bornes est mon chemin de lumière. C’est à l’électorat de décider. Je suis dans un parti qui a des valeurs démocratiques. On se concentre sur la circonscription no 18 pour remporter cette élection ».»

Dhanesh Maraye : «On accuse le PMSD d’être ‘pouvoiriste’. Mais le PMSD a été un partenaire de la population pour le développement. Le PMSD prône la méritocratie. Nous menons une guerre contre la corruption. C'est ainsi que nous pouvons apporter des développements. Il faut être pratique. Des parents ont beaucoup investi dans l’éducation de leurs enfants et ces derniers n’arrivent pas à trouver un emploi. Ce qu’on a dit pendant le débat ne répond pas à leurs questions.»

Nita Juddoo : « Je voudrais apporter des éclaircissements sur les allégations selon lesquelles le MMM a lancé la rumeur d’une alliance entre le Mouvement patriotique et le Parti travailliste. Les autres partis ont dit la même chose. Quand le Mouvement patriotique vient dire ‘Nous n’écartons pas la possibilité d’une alliance’, il y a certainement des sous-entendus. Il ne faut pas blâmer que le MMM. »

Jack Bizlall : « Quand nous entendons ce que disent les associations comme l’Association des consommateurs de l’île Maurice, c’est une voix qui s’exprime. Il faut comprendre qu’une démocratie parlementaire, c’est faire des débats. »

Kugan Parapen : « Le femme en elle-même est un sujet très important. Les femmes ne doivent pas être victimes de discrimination. Je suis un féministe convaincu. Je peux améliorer le sort des femmes au Parlement malgré le fait que je ne sois pas une femme. »

Tania Diolle : « Je ne prends pas l’engagement de ne pas faire d’alliance dans le futur car on a une vocation parlementaire. Le système électoral actuel oblige à faire alliance. Sauf dans le cas de cette élection partielle où les partis traditionnels sont désunis. Raison pour laquelle le Mouvement patriotique, Jack Bizlall et Rezistans ek Alternativ ont pu émerger. Le principe de représentation est d’avoir un député qui représente la voix des électeurs. Il ne devra pas être intolérant et ne doit pas rejeter les idées des gens. Le député doit être une personne de compromis. »

Mot de la fin

Tania Diolle : « Mon but est de représenter 42 000 personnes. Le Mouvement patriotique représente une autre culture politique. On ne cautionne ni la fausse propagande ni l’intimidation. Car pour nous, ce sont des mauvaises pratiques qui empêchent l’émergence des jeunes dans la politique ».

Kugan Parapen : « Bizin al vote en grand nombre pou montrer sa Premie minis illégitime la ki l’argent pa kapav aste enn conscience politique chevronnée. Mo message est pour tout le monde. Twa jeune ki pa pou gagn travay akoz pa finn al colle l’affiche pou minis, twa femme ki pe gagn moins salaire ki enn zom akoz système la koumsa, twa Mauricien ki pe saryé fardo tandis que gro palto pe monte château, twa lepep propriétaire ki pe vin locataire dans so propre pays – sans hésiter, al met enn la croix kot papillon.»

Roshi Bhadain : « La ville va être détruite en janvier. J’ai tout quitté pour créer cette élection. Votez pour le Reform Party pour que je puisse vous défendre. Je vous donne cette arme pour que je puisse parler pour vous avec l’Inde et à l’Assemblée nationale. Créons l’alternance. »

Nita Juddoo : « Je remercie les habitants de Belle-Rose/Quatre-Bornes qui ont été très patients. C’est une élection très importante. C’est un tremplin vers les élections générales que tout le monde attend. Les gens veulent un changement de fond. Nous avons tous présenté notre programme électoral en toute sérénité. Je pense que les habitants du numéro 18 sont suffisamment avisés et intelligents pour ne pas prendre des consignes de vote. C’est leur droit de vote, de voter en leur âme et conscience. »

Jack Bizlall : « Je mérite la confiance des habitants du numéro 18 et de la population mauricienne. Je n’ai jamais rien fait pour ne pas la mériter. Je ne veux pas de débauchage : ceux qui veulent voter pour les autres, ils peuvent le faire. Je lance un appel à ceux qui veulent s’abstenir et à ceux qui n’ont pas encore fait leur choix. C’est faux de dire qu’il faut attendre les élections générales pour un changement. »

Dhanesh Maraye : «Le PMSD a déjà fait ses preuves. Il y a un choix à faire. Il faut choisir le futur et non le passé. Il faut choisir entre une équipe honnête et ceux qui veulent se remplir les poches. Nous sommes là pour un meilleur avenir. Faites-moi confiance. Je suis là pour travailler pour Belle-Rose/Quatre-Bornes et Maurice».

Arvin Boolell : « La fin est en effet un début. C’est une nouvelle étape pour les électeurs et le parti lui-même. Je suis à l’écoute des habitants. Avec une approche participative, on peut résoudre les problèmes. Voter est un droit fondamental avec un esprit de citoyenneté.»

 

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