Graffitis pro-Etat Islamique: un cas précédent rapporté à la police en février

« Etat Islamique. Premier avertissement. » Ces inscriptions ont été faites sur un mur de la rue Goa, à Plaine-Verte, dans la nuit du 26 février dernier. Il y a des similitudes troublantes entre la manière dont ces graffitis ont été écrits et ceux retrouvés sur le mur de l’ambassade de France il y a une semaine. La police était-elle au courant des graffitis de la rue Goa ? Une enquête a-t-elle été ouverte ? Oui, confirme le commissaire de police Mario Nobin à Radio Plus ce lundi 6 juin. Selon nos recoupements, des habitants de la rue Goa à Plaine-Verte avaient été réveillés par le bruit d’une détonation dans la nuit du 26 février. Ils ont aperçu une lumière blanche et de la fumée qui proviendrait d’un engin artisanal. L’incident a eu lieu dans les parages d’une maison de passe située à la rue Goa. A l’époque, les Casernes centrales avaient parlé d’incident mineur. Mais en réalité, les services spéciaux enquêtaient déjà sur les auteurs de ces inscriptions et ceux qui ont fabriqué l’engin artisanal. Trois mois après, c’est à la rue Saint-Georges, à Port-Louis que des inscriptions ont été découvertes. Cette fois, quatre coups de feu ont été tirés. Deux d’entre eux ont été dirigés vers l’ambassade de France et deux autres vers l’hôtel St-Georges, qui se trouve presqu'en face. S’agit-il de l’œuvre d’un seul et même groupe de personnes ? Le commissaire de police affirme qu’une enquête est en cours. Une source bien informée aux Casernes centrales nous confie que les auteurs des graffitis à la rue Goa et ceux de la rue Saint George pourraient bien être les mêmes. Selon les mots de Mario Nobin, il s’agit d’un puzzle qu’il faut remettre en place. Et il encourage ceux qui détiendraient toute information qui pourrait faire avancer l’enquête à appeler la police sur le 148. Leur appel restera anonyme.

Shanmuga Allagapen et Humaira Ali