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Goyaves de Chine - Rechad Bhuttoo : «Les marchands prennent de gros risques pour faire la cueillette»

Rechad Bhuttoo Pour les marchands, la cueillette des goyaves de chine n'est pas une partie de plaisir.

Les premiers marchands de goyaves de Chine ont fait leur apparition avec leur cargaison solidement attachée sur leurs motocyclettes.

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En effet, c'est le début de la saison des goyaves de Chine. Ces fruits poussent à l'état sauvage dans les forêts à Maurice, notamment à Plaine Champagne, aux gorges de la Rivière Noire, à Mare Longue et dans la région de Grand Bassin. Rechad Bhuttoo, marchand de goyaves de Chine depuis plus de 30 ans, nous raconte les nombreuses péripéties qu'il connaît avant de pouvoir vendre ces petits fruits rouges ou jaunes tellement appréciés des Mauriciens.

Lundi, il a fait sa première sortie tôt le matin pour se rendre dans une réserve mais la cueillette n'était pas bonne car ce que  le début de la saison.

« En ce moment, il y a des goyaves de Chine rouges qui sont plus acidulées. D'ici deux semaines, on aura les jaunes qui sont plus sucrées », dit-il.

La cueillette des goyaves de Chine est loin d’être une partie de plaisir pour les marchands. Généralement, fait ressortir Rechad Bhuttoo, il arrive dans la forêt à 5 heures. Pour s'y aventurer à cette heure, il faut connaître le terrain, surtout les zones humides. Il raconte qu'un jour, il a failli y rester après s'y être enfoncé jusqu’aux genoux. « Je m’en suis sorti en tirant sur une branche », dit-il. Ses bottes hautes lui permettent de se dégager s'il s'enfonce dans la mare.

« Une personne inexpérimentée veut cueillir uniquement les plus belles goyaves, ignorant qu’elles se trouvent en général sur des terrains humides. Si elle ne fait pas attention, c'est la mort assurée », dit-il. Et de lancer au grand public : « Si on ne connaît pas la forêt, il vaut mieux ne pas s’y aventurer. Contentez-vous des fruits facilement accessibles ou faites-vous accompagner par un guide », lance-t-il au grand public.

Bourdons, sangliers et singes

Parmi les autres dangers, il y a le risque de se faire piquer par les guêpes. Il en a fait l'amère expérience à plusieurs reprises. Mais il craint davantage les bourdons, dont les piqûres sont plus douloureuses et dangereuses. Heureusement jusqu'ici, celà ne lui est pas arrivé. Il parle aussi des attaques de sangliers et de singes, entre autres. Certaines réserves, dit-il, se trouvent sur les flancs des montagnes et sont difficiles d'accès. « Nous les marchands de goyaves de Chine faisons face à de nombreux dangers pour nourrir nos familles », dit-il.

Cette année, le mauvais temps et les chauves-souris risquent d'avoir un impact négatif sur la cueillette, nous dit Rechad Bhuttoo. En temps normal, il vend ses goyaves entre Rs 10 et Rs 20 le sachet, accompagné d'un peu de piment vert écrasé qu’il prépare lui-même. « Les gens préfèrent cet assaisonnement au sel au piment pour des raisons de santé », dit-il. Durant la saison des fruits, il vend des letchis, mangues, longanes, melon d'eau et autres, sinon il se rabat sur les salades de fruits.

 

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