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Google : Cyberstorm.mu récompensé pour son travail de sécurité sur un logiciel 

Cyberstorm.mu a été reconnu par Google pour son travail.
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Le 12 mai dernier, Cyberstorm.mu a reçu une récompense de Google pour son travail visant à renforcer la sécurité du logiciel « Dropbear ». Le groupe mauricien a intégré un algorithme de chiffrement dans ce logiciel afin de le rendre résilient face aux menaces posées par les ordinateurs quantiques.

Les ordinateurs quantiques deviennent de plus en plus puissants et pourraient à terme compromettre les systèmes de chiffrement actuellement utilisés pour protéger les données. Des informations sensibles comme les données personnelles ou les transactions bancaires ne seraient alors plus à l’abri. C’est dans cette optique que Cyberstorm.mu a œuvré pour renforcer la sécurité de Dropbear, un logiciel open source largement utilisé. L’entreprise américaine Google a reconnu la valeur de ce travail et a attribué une récompense au groupe, composé d’experts mauriciens en technologies de l’information.

La bonne nouvelle est tombée le 12 mai. « Nous étions très surpris, pour être honnêtes. Nous remercions tout le panel de Google pour cette récompense. De nombreuses discussions sont en cours entre Google et Cyberstorm.global à propos de cette technologie, qui en est encore à un stade expérimental. À mesure que l’IA (intelligence artificielle) évolue, nous voulons contribuer à l’améliorer, car elle nous intrigue beaucoup », explique Loganaden Velvindron, membre de Cyberstorm.mu et de Cyberstorm.global.

Loganaden Velvindron, Atish Joottun, Meryl Li Shing, Poshan Peeroo, Bhovanen Murday, Kevin Yerkiah, Muhammed Ali Koheealee, Ritesh Gomind, Devraj Appadu et Arya Ramsurn font partie de Cyberstorm.mu
Loganaden Velvindron, Atish Joottun, Meryl Li Shing, Poshan Peeroo, Bhovanen Murday, Kevin Yerkiah, Muhammed Ali Koheealee, Ritesh Gomind, Devraj Appadu et Arya Ramsurn font partie de Cyberstorm.mu

Ceux qui souhaitent rejoindre Cyberstorm.mu dans cette démarche peuvent envoyer un email à : join@cyberstorm.mu. « Nous pensons que l’intelligence artificielle va évoluer de manière très intéressante », ajoute-t-il. Loganaden Velvindron précise que le groupe a utilisé une technologie reposant en partie sur l’IA pour valider leur travail. « La manière dont Cyberstorm.global utilise l’intelligence artificielle est particulière. Nous l’utilisons comme un soutien pour détecter des failles de sécurité potentielles », explique-t-il.

Cependant, il tient à souligner que cela ne remplace en rien l’expertise humaine. « L’IA augmente notre capacité d’analyse et nous permet de détecter plus rapidement certaines vulnérabilités. C’est une application très spécifique de l’IA », précise-t-il.

Par ailleurs, Dropbear est un logiciel open source largement intégré dans divers dispositifs tels que les modems, voitures, smartphones, services cloud, points d’accès Wi-Fi, Starlink, et autres appareils « intelligents » connectés à Internet. « Nous avons travaillé sur l’implémentation d’un algorithme de chiffrement capable de résister aux attaques d’ordinateurs quantiques. Des entreprises comme Google, Cloudflare, Meta, Mozilla, IBM, Microsoft, Intel, et bien d’autres militent pour l’adoption de ce type de chiffrement », précise-t-il.

Selon Loganaden Velvindron, Cyberstorm.global est un petit groupe de passionnés d’informatique. « Nos moyens sont modestes comparés à ceux des grandes communautés technologiques basées aux États-Unis ou en Europe. Cependant, en nous appuyant sur les avancées de géants, dont Google, de petites communautés comme la nôtre peuvent avoir un impact tangible et mondial sur des milliards d’utilisateurs d’Internet », affirme-t-il.

Cyberstorm.mu souhaite également partager ses connaissances avec les universités et les entreprises qui organisent des rencontres technologiques. « Nous remercions nos soutiens, sponsors et toutes les personnes qui nous ont aidés. Nous saluons également le ministère des TIC, qui nous a invités à partager nos idées pour le blueprint, dans le cadre d’un modèle multipartite. Nous souhaitons contribuer à faire de l’île Maurice un hub de l’IA de pointe pour la région africaine », ajoute-t-il.

Cyberstorm.mu espère que Maurice pourra bénéficier de l’aide des États-Unis en matière de contrôle à l’exportation de matériel lié à l’IA. « Les Émirats arabes unis ont bénéficié de ce soutien pour le projet StarGate UAE. Pourquoi ne pas faire de Maurice le StarGate Mauritius de l’intelligence artificielle ? », conclut Loganaden Velvindron.

 

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