S’il est encore trop tôt pour dire si des amendements seront proposés au Good Governance and Integrity Reporting Bill, ce qui est sûr, c’est que le Premier ministre suit la situation « de très près ».
Nous apprenons que la volonté de présenter ce projet de loi, qui vise, entre autres, à identifier et confisquer les biens mal acquis, reste intacte. Mais y aura-t-il des modifications ou pas ? « Aucune décision n’a été prise pour le moment. Valeur du jour, il n’y a aucun changement », explique un proche du dossier.
Le comité central et le bureau politique du MSM, principal composante du gouvernement, se réuniront samedi. Le Good Governance and Integrity Reporting Bill sera un des sujets abordés. Au MSM, l’on fait cependant ressortir qu’il ne s’agit pas de réunions spéciales, mais de rencontres mensuelles. « Nous en profitons pour évoquer les sujets d’actualité. Comme ce projet de loi en fait partie, nous en parlerons », confie notre source au Sun Trust.
Depuis sa présentation, il y a une dizaine de jours, le texte de loi provoque un véritable tollé. Non seulement au sein de la profession légale et de l’opposition, mais même au sein du gouvernement. Alors que plusieurs députés de la majorité préfèrent critiquer dans l’ombre, d’autres, à l’instar de Sangeet Fowdar ou Bashir Jahangeer, expriment maintenant à haute voix leurs craintes par rapport à certaines clauses.
Bashir Janahgeer a, dans une déclaration à Radio Plus mercredi (4 novembre), soutenu qu’il y a « des lacunes dans ce projet de loi, notamment la saisie immédiate des avoirs. C’est difficile à accepter. En tant que député, je crois qu’il faut accorder un délai de plus de 21 jours. De plus, la saisie immédiate des avoirs doit être revue ».
Le député PMSD Salim Abbas Mamode explique qu’une telle loi « est nécessaire, mais en même temps, il faut une explication populaire et voir si on peut apporter des amendements. Je suis en faveur de cette loi, même si j’ai dit qu’il y a des clauses qui doivent être revues ».
Samedi dernier, Sangeet Fowdar, autre député de la majorité, devait, lors des célébrations en marge de la fête Divali à Grand-Gaube, soutenir que « nous n’allons pas dire oui aveuglément. Parey kuma enn bill ki pe vinn dans Parlman, enn bill ki afekte tu dimun. Nu si nu trakase. Nu pa pu al ‘blindly’ dir wi. Nu pa vot nanye wi non. Nu pu reflesi byen, nu pu get le pour et le contre ».
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