En conférence de presse samedi, Rezistans ek Alternativ a justifié son soutien au gouvernement sur le Good Governance and Integrity Bill.
Stéphane Gua explique que ce texte de loi « constitue une attaque contre la dilapidation de la richesse collective des Mauriciens », d'autant que l'enrichissement illicite d'une poignée de gens se fait au détriment de l'ensemble de la population et des travailleurs en particulier. Quant au recours à l'article 8 de la Constitution, qui protège le droit à la propriété privée, Stéphane Gua estime qu'il s'agit d'une « tactique dilatoire qu'utilisent tous ceux qui se sont enrichis de manière malhonnête » afin de pouvoir bénéficier le plus longtemps possible du fruit de leur « butin ».
Rezistans ek Alternativ ne partage pas l'avis de ceux qui craignent qu'il y ait dérapages et que certains utilisent cette loi pour dénoncer injustement des voisins, des adversaires politiques ou tout autre personne avec qui ils ne s'entendraient pas. À ce propos, Stéphane Gua explique que le texte de loi prévoit que toute personne se rendant coupable de délation serait passible de poursuites judiciaires. Mais pour éviter de tels abus, Rezistans ek Alternativ propose un amendement afin que le président de l’Integrity Reporting Services Agency soit nommé après consultations avec la présidente de la République et le leader de l'opposition, ce qui le rendra plus crédible et indépendant du pouvoir politique. Le parti souhaite que la loi soit également étendue aux étrangers.
Mais pour le mouvement, le gouvernement « devrait compléter ce texte de loi par une législation sur le financement des partis politiques ».
Rezistans ek Alternativ a également annoncé que la Cour suprême se prononcera le 3 novembre sur sa plainte constitutionnelle concernant l’abrogation de la loi obligeant les candidats aux élections générales à déclarer leur appartenance ethnique.
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