«Si je n’avais pas démissionné du MSM, il n’y aurait sans doute pas eu d’amendement au Good Governance and Integrity Reporting Bill». Ainsi s’est exprimée Danielle Selvon, mardi, sur les ondes de Radio Plus, dans le cadre du grand journal. Elle était l’invitée de Nawaz Noorbux.
La députée démissionnaire du Mouvement socialiste militant a annoncé qu’elle votera en faveur du projet de loi, car elle est satisfaite des trois amendements annoncés par le ministre Roshi Badhain. « Ce qui a été annoncé, ce sont justement les trois changements que j’avais réclamés. J’ai tiré la sonnette d’alarme », a-t-elle déclaré.
Se disant convaincue que c’est son intransigeance qui a fait bouger les choses, la députée démissionnaire a réaffirmé son indépendance par rapport aux divers partis politiques, tout en reconnaissant qu’on ne peut jamais savoir de quoi sera fait demain, « surtout en politique où tout est possible ».
Danielle Selvon a justifié son absence de la réunion du bureau politique du MSM, car elle ne voulait pas, dit-elle, subir des pressions pour modifier sa ligne de conduite. Invitée à commenter l’ambiance qui règne généralement aux réunions du bureau politique du MSM, elle a déclaré : « C’est un monologue. Trois personnes, toujours les mêmes, monopolisent le débat. Quand les autres interviennent, ils reçoivent des coups de téléphone après la réunion pour leur réclamer des explications sur les raisons de leur intervention. »
Danielle Selvon a maintenu que c’est dans l’intérêt du pays et de la population qu’elle a pris la décision de démissionner du MSM, car elle estime qu’on ne peut toucher à la Constitution sans une large consultation de toutes les parties concernées. Ce qui, selon elle, n’a pas été le cas, tout comme il n’y a pas eu de consultation entre le ministre Badhain et les membres de la majorité gouvernementale avant que le projet de loi ne soit présenté à l’Assemblée nationale.
L’ex-députée MSM a déclaré ne pouvoir imputer au gouvernement l’intention d’utiliser ce texte de loi pour nuire à ses adversaires politiques. Même si elle a exprimé la crainte qu’un autre gouvernement puisse le faire à l’avenir. Interrogée quant à la déclaration de Roshi Badhain sur le DPP à la conférence des Nations unies à Saint-Pétersbourg, elle estime que le ministre aurait pu faire l’économie d’une telle déclaration, car le poste de DPP est protégé par la Constitution et qu’une telle déclaration peut ternir l’image du pays. De la performance du gouvernement depuis son installation au pouvoir, il y a dix mois, Danielle Selvon dira que plusieurs dossiers sont « bloqués » en raison des lenteurs procédurales, certains dossiers prio-ritaires n’étant pas traités avec célérité.
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