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GIPM : une vingtaine de commandos malades, le responsable éjecté

Un vent de rébellion souffle au sein du Groupement d’intervention de la police mauricienne. Le jeudi 27 février, une vingtaine de commandos n’a pas pris le travail pour cause de maladie. 

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Vingt-sept commandos du Groupement d’intervention de la police mauricienne (GIPM) ne se sont pas présentés sur leurs lieux de travail, au siège de la Special Mobile Force le jeudi 27 février. Ces absences collectives ont entrainé une sanction : le responsable de cette unité, l’assistant surintendant Pascal Pulcherie, a été éjecté de son fauteuil de Commanding Officer et remplacé par Pierre Mike Sambat.

Les 27 commandos ont fait savoir à leur supérieur hiérarchique qu’ils sont malades. Mais ce fort taux d’absentéisme pour des raisons de maladie a fait tiquer des responsables des Casernes centrales ainsi que ceux de la Special Mobile Force (SMF). Une enquête interne a démarré sur ces policiers malades. L’enquête devra déterminer si ces policiers ont comploté entre eux pour paralyser ce département d’élite de la police.

Des commandos du GIPM auraient été exaspérés par la façon dont ils sont traités sur leur lieu de travail. La sévérité avec laquelle le chef de cette unité dirige le GIPM était de plus en plus décriée par les policiers. 

« Ti pe tret nou kouma zanfan lekol, enn stress pou travay dan GIPM, nou ti diman konge me pa ti pe gagne, ena ankor bokou zafer pa ti pe tourn ron dan GIPM », racontent certaines personnes.

Face à ce vent de protestation jeudi, le responsable de cette unité, dont les méthodes jugées sévères et dures a reçu une nouvelle affectation. Pascal Pulcherie, assistant surintendant de police, a été transféré. 

Même la Police Officers Solidarity Union, par la voix de son porte-parole Jaylall Bhoojhawon, est montée au créneau à ce sujet. « Des policiers de cette unité sont dégoutés de par les agissements de leur chef hiérarchique, leurs conditions de travail ne cessaient de s’empirer par rapport à leurs demandes de congés et autre « time off » indique le syndicaliste.  Du coté des Casernes centrales, le Police Press Office n’a pas souhaité se prononcer sur cette affaire.

Au quotidien, l’appui des commandos du GIPM est déterminant sur différents fronts. Ces commandos lourdement armés et encagoulés lors de certaines missions sont sollicités dans l’escorte des prisonniers lors de leur comparution devant les tribunaux, lors des opérations antidrogue et l’arrestation des malfrats, entre autres.  Dans l’enquête sur le réseau de drogue portant sur l’affaire Navind Kistnah, des commandos du GIPM étaient au front pour assurer sa sécurité.

Plainte d’un soldat 

Au poste de police de Plaine-Verte, en début de soirée le  jeudi 27 février, un soldat de la SMF a dénoncé son capitaine pour harcèlement. Le policier explique que jeudi, après son service, il s’est rendu à l’armurerie pour déposer son arme à feu. Mais une fois sur place, le policier a appris que son supérieur aurait donné des instructions pour ne pas la récupérer, en vue de l’empêcher de quitter le baraquement de la SMF, à Vacoas, afin de prolonger ses heures de travail. 

Le policier a déposé l’arme de service au Guard Room de la SMF et a enregistré une déclaration à cet effet. Puis, il s’est rendu au poste de Plaine-Verte où il a porté plainte contre le capitaine pour harcèlement. 

Le policier explique que ce dernier a appelé à son domicile pour le harceler ainsi que sa mère. La police de Plaine-Verte a ouvert une enquête.

 

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