Interview

Ginette Villeneuve Anaudin : «Les femmes plus nombreuses à adhérer aux associations entrepreneuriales»

Elle est la présidente de la plateforme régionale Entreprendre au féminin océan Indien, un réseau regroupant des associations de femmes entrepreneurs dans la région. Ginette Villeneuve Anaudin estime que si les femmes arrivent à jongler entre plusieurs tâches, c’est grâce aux formations dont elles bénéficient.

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Quelles sont vos priorités en tant que nouvelle présidente de la plateforme régionale Entreprendre au féminin océan Indien (Efoi) ?
Efoi Maurice vient effectivement de prendre la relève de la présidence régionale d’Efoi Madagascar. En tant que présidente régionale, mes priorités sont celles de la plateforme régionale. Les résolutions du Comité de pilotage (Copil) 2016 ayant été votées, nous devons maintenant aider et soutenir les plateformes nationales pour le suivi de ces décisions prises.

Notre plan d’action contient des échanges techniques et commerciaux entre nos pays dans plusieurs secteurs. Par ailleurs, nous aurons à tout mettre en œuvre pour les réaliser. Certaines plateformes travailleront à deux ou à trois sur un projet. Un de nos projets régionaux est l’organisation du Salon Made in Femmes.

Quel est votre constat de la participation des femmes dans le monde de l’entrepreneuriat à Maurice ?
Je constate que la participation des femmes dans le monde de l’entrepreneuriat à Maurice a pris de l’ampleur. Elles ont de plus en plus la possibilité de se former avant ou après avoir créé leur micro, petite ou moyenne entreprise, et elles savent saisir les opportunités qui se présentent.  Beaucoup font la promotion de leur entreprise à travers les médias (radio, TV et presse). Le nombre de femmes entrepreneurs ou chefs d’entreprises qui adhèrent aux associations entrepreneuriales s’accroît. D’autre part, Efoi Maurice donne l’occasion aux femmes qui y adhèrent la possibilité de monter leur entreprise sur une base solide et de la consolider, par la suite, à travers plusieurs formations. Nous les dirigeons aussi vers les formations prodiguées par les institutions. D’ailleurs, ce sont les cours qui les aident à jongler entre plusieurs tâches (entrepreneure, épouse, mère) à la fois.

Êtes-vous satisfaite du soutien et des facilités offerts par le gouvernement et autres institutions pour donner un coup d’accélérateur aux Petites et moyennes entreprises (PME) à Maurice ?
En général, oui. Nous bénéficions de formations techniques et de gestion auprès de la Small and Medium Enterprises Development Authority, MyBiz, le National Women Entrepreneur Council, et du soutien dans le secteur de l’exportation avec Enterprise Mauritius. Nous attendons la mise en œuvre des mesures préconisées dans le Budget. Efoi a la chance et le privilège d’être soutenue par la Commission de l’océan Indien (CoI) dans le domaine des échanges entre les pays de la plateforme. 

Le gouvernement ambitionne de faire du secteur des PME l’épine dorsale de notre économie. Cet objectif est-il réalisable ?
Bien sûr que c’est réalisable. Dans le monde entier, le secteur des PME joue un rôle moteur dans l’innovation et la création d’emplois. Plus de 90 % des entreprises dans le monde sont des PME, selon les estimations. Dans l’ensemble, ce sont les PME qui génèrent de la croissance, créent des emplois, se développent plus rapidement et sont plus novatrices. Par-dessus tout, elles sont nettement moins complexes (du point de vue de la structure) et plus efficaces et souples que les grandes entreprises.

 

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