Il conjugue sa connaissance en art et sa passion pour la couture pour créer des vêtements en papier journal. Ce jeune passionné de la couture a revisité la mode à sa façon. Rencontre avec Gillian Dabbadie.
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Il a transformé sa chambre en atelier. Lieu où il donne vie à ses créations. À voir son allure simple, nul ne se doutera que Gillian Dabbadie est un passionné de mode. Cet homme de 25 ans perçoit la mode différemment. Il lui suffit de vieux journaux, de quelques coups de ciseaux, de rubans adhésifs et de quelques graines de folie pour confectionner une robe en papier, digne des plus grands couturiers.
Depuis son tout jeune âge, Gillian Dabbadie est un amoureux d’art. C’est donc sans grand étonnement qu’il opte pour la filière Art lorsqu’il est élève au Mauritius College à Curepipe. Il y apprendra les techniques de base en peinture et dessin. « J’avoue avoir passé des nuits blanches à terminer mes projets et devoirs de Visual Arts », se remémore-t-il.
Sa passion pour la couture, il la tient de sa mère, couturière. « À force de l’admirer exécuter la couture pendant plusieurs années, j’ai fini par vouloir en faire de même », raconte Gillian Dabbadie. Au fil des années, il voit les choses différemment. Il se lance dans sa propre créativité. Il allie sa connaissance de l’art et sa passion pour la couture pour créer des vêtements en papier journal. « Le papier coûte moins cher que la toile. C’est plus facile de s’en procurer », explique le styliste. Il troquera donc la soie contre du papier mousseline, du crépon et du plastique.
Inspiration
Gillian Dabbadie admet qu’au début c’était difficile car il ne savait pas coudre. « Mais je pouvais compter sur ma mère », précise-t-il. Vu qu’il manifeste de l’intérêt pour la couture, sa mère lui enseigne rapidement les ficelles du métier. Cependant, c’est sous les encouragements de ses amis et proches que Gillian Dabbadie décide de mettre la main au papier. Lors de la célébration de la Fête de l’indépendance au travail, il a pu présenter ses premières créations. « Plusieurs de mes collègues ont aimé ce que j’avais fait et m’ont encouragé à continuer », dit-il.
Le styliste affectionne particulièrement la confection de robes de soirée. « Celles-ci requièrent plus de travail et de technique », souligne-t-il. Le travail de Gillian Dabbadie commence avant tout par un croquis de la pièce. Il choisit ensuite le type de papier et la couleur qui va le mieux à son modèle. Pour la couleur, il s’inspire de tout ce qui est l’entoure et aussi et surtout du thème sur lequel il travaille. « Pour la célébration de l’Indépendance, j’ai confectionné des robes en m’inspirant de notre quadricolore. »
L’étape la plus laborieuse demeure le montage. « Cela ne se fait pas avec du fil mais avec des rubans adhésifs. Étape délicate et compliquée car il faut faire attention à ne pas abîmer le papier », dit-il. Pour ce qui est des décorations destinées à orner les robes, il s’enrichit à travers des tutoriels sur YouTube.
Tout en s’inspirant de grands couturiers, Gillian Dabbadie y ajoute sa touche personnelle. Il met un point d’honneur à se tenir au courant des dernières tendances. Il suit de près les grands couturiers sur les réseaux sociaux. Parmi ses préférés : Nick Verreos et la maison de couture Pronovias Barcelona Fashion.
Notre jeune Curepipien n’est pas pour autant prêt à se lancer complètement dans ce domaine. Il a d’autres projets en tête. Toutefois, s’il lui arrive d’avoir les fonds nécessaires ou encore si une opportunité se présente à lui, il approfondira certainement ses connaissances. Pour l’instant, Gillian Dabbadie continue de confectionner les robes en papier durant son temps libre avec une inestimable passion…
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