Gilbert Espitalier-Noël : «Les taux de réservation sont encourageants, mais nous manquons de visibilité pour 2023» 

Si 2022 se termine sur une note optimiste, il faudra toutefois démontrer une grande prudence en 2023, prévient Gilbert Espitalier-Noël. Dans la dernière édition de « My Beachcomber News », le CEO de New Mauritius Hotels Ltd (Beachcomber) revient sur les grands événements dans le secteur du tourisme durant l’année et parle des défis qu’il faudra relever l’an prochain. 

Beachcomber Resorts & Hotels a réalisé une belle année de reprise avec des taux d’occupation très encourageants et un retour progressif vers la profitabilité, indique Gilbert Espitalier-Noël. Les activités de Beachcomber Catering ainsi que les opérations du groupe à l’étranger sont également en progression. « Cet élan de reprise se répercute sur nos activités au Maroc, où après une période particulièrement compliquée, en raison de la fermeture prolongée des frontières, le Fairmont Royal Palm Marrakech a renoué avec une performance satisfaisante. Aux Seychelles, les revenus locatifs sont en ligne avec les prévisions. Aussi, ce début de saison s’annonce très positif pour Beachcomber ! », soutient le CEO de NMH.

Qu’en est-il de 2023 ? « Nous avons démarré l’année financière 2023 avec des taux de réservation très encourageants, ce qui promet un excellent premier semestre », soutient-il. Toutefois, des craintes subsistent. « Nous manquons cependant de visibilité pour 2023. Certains facteurs nous inquiètent un peu : la hausse des taux d’intérêt - qui impacte nos coûts - et les nombreuses incertitudes liées à l’inflation, la récession, le conflit russo-ukrainien, le prix du billet d’avion et du pétrole… », appréhende-t-il. Ce sont-là autant d’éléments qui pourraient, selon Gilbert Espitalier-Noël, affecter la demande et les coûts d’opération du groupe en 2023. « Pour résumer : un grand optimisme à court terme, mais une grande prudence quant à l’année prochaine », ajoute-t-il. 

Gilbert Espitalier-Noël a aussi donné son avis sur l’avenir de l’industrie touristique. « Les touristes sont vite revenus dès les restrictions levées. L’humain aime visiter, bouger, découvrir, faire des rencontres. Maurice a de gros atouts : sa population, son accueil chaleureux, ses belles plages… Mais pas uniquement ! Le tourisme culturel et vert, peu exploité, est un marché à prendre. Notre industrie a un bel avenir, à condition d’améliorer constamment la qualité de notre produit, et de consolider notre positionnement comme une destination éco-responsable », a-t-il conclu.